J'ai deux mots à vous rire - Allogène éthique

By Claude Frisoni Article only available in French

En ces temps troublés, notre chroniqueur Claude Frisoni constate que les indigènes d’ici sont des allogènes d’ailleurs.

Un peu partout dans le monde, les tenants de la pureté ethnique, de l’entre-soi national, les xénophobes et les chauvins, les nationalistes et les lepénistes, les trumpistes et les ADRénulistes gâchent le paysage et font peur à voir ou à entendre. Il reste pourtant des gens qui s’obstinent à se battre pour le respect des différences, la solidarité, le partage, la défense des faibles, l’égalité des droits et autres sornettes qui finiront un jour où l’autre par nuire à la suprématie de la race blanche et des sociétés occidentales. Car en fait, de quoi s’agit-il? D’accepter, voire d’aimer l’autre.

Or, il n’est pas naturel pour l’Homme d’accepter ou d’aimer l’autre. La preuve? Le mot latin alter, qui signifie autre, a donné le mot altérer qui veut dire abîmer, détruire, amoindrir. Et le seul moyen de ne pas altérer, c’est évidemment de désaltérer, autrement dit de boire, ce qui n’est ni moral, ni bon pour la santé. Depuis la nuit des temps, l’Homme doit se préserver de l’autre. Souvenons-nous de la mise en garde d’un immense philosophe français, Pierre Desproges qui déclarait: "Les chiffres sont accablants. Dans le monde, le nombre d’étrangers ne cesse de croître." Et n’oublions jamais non plus cette affirmation d’un tristement célèbre homme politique français, trop tard disparu, du nom de Le Pen: "Je ne suis pas raciste. Mais simplement, je préfère mes enfants à mes cousins, mes cousins à mes voisins et mes voisins aux autres."

Quel bon sens! C’est pour respecter cette devise que dans ma famille, on est resté entre nous. Mon père a épousé ma mère. Mon grand-père avait épousé ma grand-mère. Mon oncle s’était marié avec ma tante et moi-même, j’ai épousé ma propre femme. Ce qu’il y a d’amusant dans la philosophie lepénienne, c’est qu’elle oublie un détail. Pas un détail de l’histoire mais un détail de la génétique. La personne avec laquelle on choisit de partager sa vie, son lit et ses soucis est précisément quelqu’un d’étranger à sa famille, à sa tribu, à son clan. Si l’inceste constitue un délit, d’abord moral puis social, c’est parce qu’il conduirait à la fin de l’espèce.

Les scientifiques nous enseignent que l’évolution découle d’un bouleversement radical dans le développement de la vie, survenu il y a bien longtemps, avant même l’apparition du téléphone portable et de TikTok. Pendant des millions d’années, les particules très élémentaires se divisaient en deux, puis, avec l’invention des relations sexuelles, deux êtres fusionnèrent pour en procréer un troisième, résultat d’une combinaison aléatoire de milliers de caractères des deux géniteurs, produisant forcément, à tous les coups, quelque chose de neuf, de jamais vu, de totalement nouveau.

Chaque naissance étant forcément quelque chose de neuf, ce fut la base de toute l’évolution. Or, ça ne fonctionne pas avec des individus possédant déjà de nombreux caractères communs, pour cause de parenté. Car alors, la consanguinité mène à la dégénérescence de l’espèce. En adaptant ce propos à la vie sociale, on peut le résumer par la formule: "Ce qui n’est pas varié est avarié".

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