J’ai deux mots à vous rire - Abondance de maux nuit…

By Claude Frisoni Article only available in French

Le cœur de notre chroniqueur balance entre compétition sportive et électorale…

Un événement de toute première importance, mettant en valeur les valeurs de l’Europe et passionnant les Européens va mobiliser les foules et monopoliser l’attention des médias prochainement. Non, non, il ne s’agit pas des élections européennes mais de l’Euro 2024.

Les points communs entre ces deux attractions de l’année ne manquent pas. Elles auront lieu l’une et l’autre en juin, elles se dérouleront en Europe, concerneront uniquement des pays situés sur le continent européen, désigneront des champions et des losers, opposeront des supporters convaincus que leurs favoris sont les meilleurs alors que ceux des autres sont des tocards…

Il y a cependant des différences entre ces deux événements. En effet, l’Euro va passionner beaucoup plus de monde que les élections européennes. Pourtant, ces élections vont faire s’affronter beaucoup plus de formations que l’Euro. Qu’on en juge. 24 équipes se disputeront le titre de champion d’Europe de foot cette année, tandis que dans les 27 pays membres de l’UE, un nombre incalculable de listes vont égarer les pauvres électeurs. Abondance de biens ne nuit pas toujours. Enfin, ce ne sont pas forcément des biens qui nuisent. Ainsi, dans un pays réputé pour ses records d’abstention lors de ce genre de scrutins, la France pour ne pas la nommer, ce sont 38 listes qui sollicitent les votes des électeurs. Il y a cinq ans, il n’y en avait que 33. Tout augmente ma pauvre dame!

J’ai vu la difficulté pour les petites communes d’installer les panneaux légalement prévus pour la campagne électorale. Où trouver 38 panneaux de dimension égale. Dans mon village périgourdin, tout ce qui pouvait servir de support pour coller des affiches électorales a été récupéré, dans les remises des services techniques. La douzaine de panneaux habituellement prévus à cet effet. Plus les planches de soutènement des poubelles à déchets verts, la planche de la table de brasserie du marché hebdomadaire, le fond d’un cercueil, le panneau des avis du conseil municipal, une tôle ondulée prise sur le toit du poulailler de Marcel, le talonneur de l’équipe de rugby qui ne va peut-être pas être content, le châssis d’un vieux tracteur bon pour la casse et même le panneau indiquant le nom du village à l’entrée du bled.

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