J’ai deux mots à vous rire - Les casseroles et le préfet
Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbarNe pouvant soupçonner un préfet de violer la constitution, notre chroniqueur a cherché les vraies raisons de l’interdiction des casseroles.
Il s’est donc trouvé un préfet, réputé pour ses méthodes expéditives, pour interdire le port de la casserole en France. Pas tant parce qu’une casserole un peu lourde pourrait devenir ce qu’on appelle "une arme par destination", comme à peu près tout ce qui pèse un certain poids, de la pastèque au manche à balai, de l’annuaire téléphonique de la Gironde au six-pack de bière. Non, ce que le représentant de l’état a découvert, au beau milieu de ses fantasmes sécuritaires, c’est qu’une casserole sur laquelle on tape fait du bruit. Dès lors, le zigue a rebaptisé les ustensiles de cuisine, en les appelant "dispositifs sonores portatifs". Ce qui est risible, tout le monde en convient, lequel tout le monde ne se gêne pas pour se moquer du décret préfectoral.
Si la même décision avait été prise par Poutine ou un autre dictateur moderne, on aurait moins ri et l’inquiétude devant le détournement de la loi pour empêcher les gens de faire entendre leur mécontentement aurait scandalisé les médias. S’agissant de notre préfet, hésitant à le classer dans les rangs des admirateurs d’anciens préfets peu glorieux comme un dénommé Papon qui, après avoir organisé la déportation d’enfants juifs durant l’occupation, fit disparaître le 17 octobre 1961 des centaines de manifestants algériens en les faisant jeter à la Seine, (ce qui prouve que le haut fonctionnaire n’était pas raciste, s’en prenant aussi bien à des Juifs qu’à des Arabes), j’ai pris le temps de chercher les raisons qui ont pu le pousser à interdire à des braves gens de se promener avec une casserole dans leur sac.
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