Un pas vers le retour à la vie professionnelle

Par Laura TomassiniMisch PautschPit Reding Changer en allemand pour l'article original

Un coup du sort, un « mauvais » environnement social, un virage qui mène quelque part où l'on n'aurait jamais voulu atterrir : Une situation malheureuse est souvent suivie de conséquences privées et professionnelles, l'une d'entre elles étant la perte d'emploi. Pour beaucoup, le retour à la vie professionnelle est difficile.

Les personnes dont le passé est considéré comme étant difficile ont souvent du mal à s'insérer sur le marché du travail régulier, car peu d'entreprises et d'employeur·se·s sont ouvert·e·s aux candidat·e·s qui présentent un risque. Qu'il s'agisse d'une rechute potentielle dans la dépendance, d'obstacles interpersonnels dus à un séjour antérieur en prison ou de conditions de vie précaires dans des groupes sociaux marginalisés qui rendent difficile le travail soumis à des règles – une personne qui engage un·e demandeur·se d'emploi dont le parcours est carrossé doit faire preuve de tolérance et d'empathie, car c'est la seule façon de faire en sorte que le retour au monde du travail soit bénéfique pour les deux parties.

« Il s'agit d'aller chercher les gens là où ils se trouvent et de faire le chemin avec eux. Pour cela, il faut travailler en fonction des ressources. Cela signifie : ne pas regarder ce qui ne va plus, mais ce qu'ils peuvent encore faire, et maintenir et renforcer ces ressources pour que les déficits ne pèsent pas trop lourd », explique Raoul Schaaf, directeur du Comité National de Défense Sociale (CNDS). Créé en 1967, le CNDS a été reconnu d'utilité publique en 2010. Sa mission : aider ceux·celles qui sont déjà passé·e·s à travers les mailles du filet et aider les autres à ne pas se retrouver en marge de la société.

Stabilité et stabilisation

L'accompagnement lors du retour à la vie professionnelle fait également partie des tâches du comité, car, selon M. Schaaf, « trois choses sont importantes pour une personne : avoir un domicile, établir des contacts sociaux durables et pouvoir exercer un travail qui a du sens. » La stabilité constitue la devise, la stabilisation la mission du CNDS. Le concept de réinsertion professionnelle, qui se réfère au dernier aspect évoqué par M. Schaaf et qui est, dans l'idéal, l'objectif final de la stabilisation, s'est établi grâce à l'introduction du revenu d'insertion sociale (REVIS) et va au-delà de la simple stabilisation. « Dans le premier cas, la priorité est de réinsérer les personnes sur le premier marché du travail, alors que dans la stabilisation, l'accent est mis a priori sur le fait de retrouver une certaine structure dans leur vie quotidienne », explique le directeur du CNDS.

Avec ses points d'accueil et ses services d'aide tels que le centre d'aide aux toxicomanes Abrigado, le Vollekskichen ou les possibilités de logement du CNDS, l'association tente d'aider les personnes en difficulté au niveau personnel, tandis que les « Services d'Entraide », « Naturaarbechten » et « Nei Aarbecht » sont censés contribuer à l'activation et à la stabilisation socio-professionnelle. « Dans le domaine de la toxicomanie, la première étape consiste à offrir aux gens des possibilités alternatives pour les sortir de la scène. Notre magasin de jouets Taba en est le premier point de contact, offrant une occupation formidable pendant la journée, tout en étant organisé de manière moins rigide que ce ne serait le cas pour d'autres emplois. »

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