Travailler pour deux euros de l'heure

Par Christian BlockLex KlerenMisch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

La coalition CSV/DP maintient la promesse du gouvernement précédent de mieux rémunérer le travail en prison. Cela permettrait au mieux d'éviter les récidives criminelles et d'offrir aux victimes d'infractions une perspective plus réaliste d'indemnisation. Alors que les détails restent flous, le travail des détenu·e·s a bien plus à voir avec le monde extérieur qu'on ne pourrait le penser.

Sur le parking du Centre pénitentiaire de Luxembourg (CPL) se trouve un conteneur bleu à la façade vitrée. La vitrine présente une sélection bigarrée d'objets à vendre : Des sacs à dos brodés d'yeux de monstres à l'air fatigué, un barbecue pivotant, un hôtel à insectes, une cabane à oiseaux et divers objets de décoration. Leur point commun : ils ont tous été fabriqués par des personnes derrière les hauts murs de l'établissement pénitentiaire fermé.

Au Luxembourg, les personnes condamnées à une peine de prison doivent en principe travailler. Selon le directeur de l'administration pénitentiaire (AP), Serge Legil, même si la loi les y oblige, personne ne va les forcer. "Tout ce que nous pouvons et voulons faire, c'est de les enfermer. Nous ne pouvons pas les forcer à faire quoi que ce soit. Si leurs revenus financiers leur permettent de vivre sans travailler, […] ils n'ont alors pas besoin de travailler."

Début septembre, plus de 300 personnes, presque exclusivement des hommes, purgeaient une peine de prison au CPL. Un peu plus de la moitié d'entre elles, environ 180, avaient un travail : nettoyage des couloirs, préparation des trois repas quotidiens, bibliothèque, atelier de réparation de voitures, travaux de menuiserie et de peinture pour l'entretien des bâtiments, confection de bancs, de braseros ou d'autres objets à la demande d'entreprises privées, de communes ou d'organisations à but non lucratif.

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