De la vaisselle réutilisable dans les restaurants ? Dans la pratique, on constate que la loi sur les déchets n'a pas encore été appliquée dans certains endroits. De toute façon, grâce aux exceptions, les règles entrées en vigueur au début de l'année ont un effet limité ‒ contrairement à ce qui sera probablement le cas en 2025.
Ceux qui mangent à l'extérieur pendant leur pause déjeuner ou qui font une halte dans un snack-bar le week-end se sont peut-être posé la question : n'y avait-il pas quelque chose à propos des assiettes, des couverts et des verres réutilisables obligatoires ?
La réponse est fondamentalement oui. La loi sur les déchets réformée en 2022 stipule : « À partir du 1er janvier 2023, les restaurants sont tenus de proposer leurs repas et boissons consommés au sein de leur établissement dans des tasses, verres, gobelets, y compris les couvercles […], assiettes et récipients réemployables, ainsi qu'avec des couverts réemployables. »
Mais la clarté apparente s'effrite lorsqu'on y regarde de plus près. Plus précisément, lorsque l'on se penche sur les définitions ‒ qu'est-ce qu'un restaurant, qu'est-ce qui est réemployable ? ‒ et les dispositions d'exception. On pourrait aussi dire que si le diable se cache dans les détails, et de ce point de vue la législation sur les déchets est une franchise de l'enfer.
Georges Eischen est l'un de ceux·celles qui se sont intéressé·e·s de près à la question ces derniers mois. Il est associé-gérant de La Provençale et accessoirement président de la Fédération luxembourgeoise de l'alimentation et de la distribution (FLAD), qui compte l'entreprise de commerce alimentaire de gros parmi ses membres. L'une des questions cruciales pour évaluer la portée de la loi est la définition d'un restaurant. Pour M. Eischen, il ne peut y avoir qu'une seule réponse : « Il n'y a qu'un seul endroit où un restaurant est défini, c'est le droit d'établissement », dit-il. Concrètement, cela signifie que les boulangeries, boucheries ou épiceries fines, tout comme certains snacks qui permettent à leurs client∙e∙s de consommer des plats sur place, mais qui ne sont pas juridiquement considérés comme des restaurants, ne tombent pas sous le coup de la loi. Dans la pratique, les acteur∙rice∙s concerné∙e∙s sont donc bien moins nombreux·euses que ne le pensent les consommateur∙rice∙s.
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