Science citoyenne : Plus qu'une simple collecte de données

Mésanges bleues, cimier des murailles, punaises de feu communes : en quatre ans environ, des gens ont envoyé plus de 260.000 observations de la faune et de la flore au Luxembourg via l'application iNaturalist. C'est très simple : il suffit de télécharger l'application, de créer un compte, de télécharger une photo ou un enregistrement sonore, d'utiliser l'aide à la détermination des espèces et d'envoyer l'observation accompagnée d'indications de lieu et de temps. Ensuite, d'autres utilisateur·rice·s ou expert·e·s peuvent consulter l'entrée en ligne, confirmer ou corriger l'espèce.

Depuis que le Muséum national d'histoire naturelle (Naturmusée) a rejoint le réseau en 2019, le pays dispose d'"un outil que nous pouvons offrir à tous, qui permet de faire une première détermination très facilement via l'application et de faire partie d'un réseau", explique Paul Braun. En tant que conservateur numérique au Naturmusée, il s'occupe de la numérisation des collections du musée et cogère le projet iNaturalist.

Des profils très différents se rencontrent ainsi sur la plateforme. "Nous pouvons nous appuyer sur une grande communauté d'experts, mais aussi sur une grande communauté d'utilisateurs ordinaires, que nous n'avions pas auparavant de cette manière." Ce qui se faisait auparavant de manière compliquée par courriel, lorsque des passionné·e·s de la nature avaient besoin d'aide pour identifier un insecte ou une plante, est depuis devenu dynamique et ouvert.