Reloger des ancien·ne·s détenu·e·s, un casse-tête
Par Christian Block, Lex Kleren Changer en allemand pour l'article originalUn projet pilote du gouvernement doit aider les ancien·ne·s détenu·e·s à trouver un logement – et éviter ainsi le sans-abrisme et la récidive. Mais des structures surpeuplées, une grave pénurie de logements et des libérations à court terme placent les travailleur·euse·s sociaux·ales devant des situations souvent insolubles.
Lorsque Gilbert Turci et Marc De Bastos ont commencé à travailler au Comité national de défense sociale (CNDS) en février 2023, ils savaient d'emblée que les succès seraient l'exception. Les revers, la règle. Pour le premier, c'est la recherche d'un nouveau défi qui l'a conduit au CNDS. Quant à Marc De Bastos, il a tout de suite été enthousiaste lorsqu'il a entendu parler du projet.
Les deux travailleurs sociaux mettent en œuvre – ou du moins tentent de mettre en œuvre – le programme de transition initié par le gouvernement précédent (lire encadré). Leur mission est d'aider les détenu·e·s à élaborer des perspectives de logement en prévision de leur libération. Mais pour Gilbert Turci, il n'y a aucun doute : "Le projet, tel qu'il a été écrit, n'est absolument pas réalisable." Ni en ce qui concerne les différentes étapes – d'un hébergement d'urgence à un logement fixe en passant par un hébergement temporaire –, ni en ce qui concerne les délais qui y sont liés.
Les personnes en détention peuvent faire une demande via le Service psycho-socio-éducatif (SPSE) de l'administration pénitentiaire ou le Service social central (Scas) du parquet. "Nous prenons alors contact, […] fixons un premier rendez-vous, avec le détenu et le SPSE ou le Scas", précise Gilbert Turci. Au Centre pénitentiaire de Luxembourg (CPL) et au Centre pénitentiaire de Givenich (CPG), cela ne pose pas de problème. En revanche, pour avoir accès à la maison d'arrêt, ils doivent, comme tous les autres visiteur·euse·s, demander un permis de visite au ou à la juge d'instruction ou au parquet. "Cela s'améliore mais peut prendre du temps, entre une semaine et un mois ou deux. Cela dépend vraiment", ajoute M. De Bastos.
Accède à la suite du contenu.
-
Abonnement annuel185,00 €/an
-
Abonnement mensuel18,50 €/mois
-
Zukunftsabo pour abonné·e·s en-dessous de l'âge de 26 ans120,00 €/an
As-tu déjà un compte ?
Connecte-toi