Querelle autour des chaumes

Un coléoptère violet avec six points orange sur le dos et six longues pattes se fraie un chemin au-dessus d'un chardon. Une larve de coccinelle à la recherche de son petit déjeuner : des pucerons. Les chardons poussent à hauteur de poitrine, ce sont des plantes oléagineuses qui doivent couvrir les besoins annuels en huile d'une personne. Au-dessus de la cime des arbres de Kockelscheuer, des nuages couleur plomb s'élèvent. Aucune vache ne se trouve encore dans le champ à la lisière de la forêt. Un champ de chaume séparé a été conçu pour leur alimentation. Le vent caresse les épis et les feuilles des cultures sur les 2.000 mètres carrés de surface. Des betteraves sucrières, du soja, des haricots nains. « Chaque habitant du Luxembourg dispose en moyenne de 2.000 mètres carrés de surface agricole », explique Kerstin Klemm.

Cette dernière est chercheuse à l'Institut fir Biologësch Landwirtschaft an Agrarkultur Luxembourg (IBLA) (en fr. : Institut pour agriculture biologique au Luxembourg) et nous fait visiter le terrain derrière la Maison de la nature. « Nous avons imaginé un citoyen fictif qui produit sa nourriture ici, sur ce terrain ». L'IBLA s'occupe de la culture des champs et de l'évaluation scientifique, natur&ëmwelt fait le travail de relations publiques et de pédagogie, l'ASBL Co-Labor entretient et récolte. Des fraises, des noix, du blé panifiable. Kerstin Klemm nous présente Jerry. Il élimine les plantes sauvages qui poussent entre les cultures, les mauvaises herbes de l'agriculture écologique. Les besoins couverts par la surface sont basés sur les recommandations alimentaires de la Deutsche Gesundheitshilfe (DGH), des directives pour une alimentation saine. Concombres, oignons poireaux, haricots nains.