Mutation du débat sur le génie génétique

Par Christian BlockMike ZenariLex Kleren Changer en allemand pour l'article original

Dans l'UE, les plantes génétiquement modifiées sont soumises à une législation stricte en matière de génie génétique. Selon les plans de la Commission européenne, cela devrait changer à l'avenir. Les organisations de protection de l'environnement comme Greenpeace exigent en revanche le maintien de l'obligation d'étiquetage et de précaution.

Raymond Aendekerk n'a pas encore sorti les affiches et les banderoles de protestation de l'entrepôt lorsqu'il nous reçoit dans les bureaux de Greenpeace Luxembourg à Esch-sur-Alzette. Ce sont des sujets comme la crise climatique, une politique d'investissement durable du fonds de pension ou la lutte contre le nucléaire qui préoccupent davantage l'ONG de protection de l'environnement à ce moment-là.

Mais ce qui n'est pas encore fait peut encore l'être. Car depuis un certain temps, la Commission européenne prépare le terrain pour une adaptation de la législation sur le génie génétique. Un nouveau cadre juridique européen pour les plantes produites à l'aide de nouvelles techniques de génie génétique, comme les ciseaux génétiques Crispr/Cas9 (voir encadré), se prépare – et avec lui le débat sur un sujet qui n'était à l'ordre du jour que sporadiquement ces dernières années.

Dans une étude commandée par le Conseil de l'UE et publiée fin avril, la Commission est arrivée à la conclusion que les plantes issues des nouvelles techniques génomiques pourraient être plus résistantes aux maladies et aux parasites, nécessiter moins de pesticides ou mieux s'adapter aux changements climatiques. En outre, les nouvelles techniques pourraient contribuer à atteindre les objectifs du « Green Deal » européen et de la stratégie « Farm-to-Fork », dans la mesure où ceux-ci prévoient un impact réduit de l'agriculture sur l'environnement et le climat, d'une part, et une production alimentaire résiliente, d'autre part. Une proposition de loi de la Commission européenne est attendue d'ici la mi-2023.

Accède à la suite du contenu.

  • Abonnement annuel

    185,00 €
    /an
  • Abonnement mensuel

    18,50 €
    /mois
  • Zukunftsabo pour abonné·e·s en-dessous de l'âge de 26 ans

    120,00 €
    /an

As-tu déjà un compte ?

Connecte-toi