Moteurs de la société - Andy Schleck
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En coopération avec Losch Luxembourg, nous présentons régulièrement des personnes qui, par leur parcours professionnel ou tout simplement par leur histoire personnelle, ont un impact très particulier sur la société luxembourgeoise.
18 juillet 2006. Quinzième étape du Tour de France ; le mythique Alpe d’Huez. À quelques mètres d’une arrivée en côte, un coureur, seul, trace en danseuse, vêtu d’un maillot rouge, blanc, noir. Celui de la célèbre équipe de cyclisme CSC. À ce moment-là, le temps au Grand-Duché s’arrête.
Chaque luxembourgeois·e a mis sa vie sur pause, sa télé sur play. Les drapeaux luxembourgeois sortent petit à petit des fenêtres. Comme un clin d’œil à tout un pays qui le regarde, Fränk Schleck se retourne. Dix secondes d’avance, il franchit la ligne. Ce jour-là, le nom Schleck s’écrit à jamais dans l’histoire du sport luxembourgeois.
C’est cependant un prénommé Andy – son petit frère – qui le colorera en 2010 de jaune. Quatorze ans plus tard, le soleil brille à Howald malgré une température qui annonce le début de l’hiver. En cyclisme, chaque seconde compte. Une minute de plus ou de moins différencie un·e vainqueur·se de son·sa dauphin·e.
C’est donc sans surprise qu’Andy Schleck arrive avec quelques minutes d’avance, excité à l’idée de tester la Škoda Enyaq RS, un véhicule 100% électrique. La marque de voitures tchèque joue d’ailleurs un rôle important dans sa vie. S’il portait déjà son logo sur le Maillot Blanc qu’il a remporté 3 fois (2008, 2009, 2010), il en est aujourd’hui le fier ambassadeur.
Amour vélo
Dès son arrivée, Andy est sympathique et accessible. Simple. "Škoda, c’est la voiture du fan de vélo", affirme-t-il, alors qu’il cherche le modèle qu’il s’apprête à tester sur le vague parking sous-terrain de Losch. "C’est une marque qui monte. Sponsor du Tour de France depuis 21 ans et du Tour de Luxembourg depuis 20 ans."
Un clic sur la clé connectée du véhicule et une fumée de lumière s’allume. Ses phares LED Matrix ne laissent pas de place au doute : c’est bien elle. Sportive et audacieuse, son design extérieur est marqué par ses lignes dynamiques et son profil musclé. Andy Schleck s’empresse d’ouvrir sa porte, Velvet Red, et grimpe à l’intérieur.
"Grand coffre, beaucoup de place à l’avant comme à l’arrière", note-t-il. "On ne pourrait pas trouver plus de confort ailleurs." Ici aussi, une ambiance sophistiquée mais familiale règne. Atmosphère raffinée, finitions travaillées et matériaux haut de gamme, rien n’est laissé au hasard. "C’est une super voiture", dit Andy alors qu’il entre l’adresse de son magasin sur l’écran tactile 13 pouces du véhicule… et démarre.
Car si Andy reste pour la plupart un Maillot Jaune avant tout, lui a aujourd’hui troqué ses ascensions du Galibier pour une vie plus calme. "J’organise le Škoda Tour de Luxembourg et j’ai deux boutiques de vélo ; une à Itzig et une à Mertert." La première, hôte des fameuses Cappuccino Rides le weekend : "Un ‘Treff’ assez connu !"
Tous les samedi matins, des amateurs·rices de vélo se retrouvent pour aller rouler ensemble. "On en a annulé 6 depuis 2016 parce qu’on n’avait pas le choix. Sinon… soleil, pluie – pas d’excuse. On a lancé ça pour la communauté." Accompagné de café et de croissants gratuits, cet événement réuni parfois jusque cent personnes, dont certaines "descendent de Bruxelles ou de Karlsruhe rien que pour ça."
Quand il le peut, Andy les accompagne. Pédaler dans la roue d’un ancien vainqueur du Tour de France, c’est une expérience… Mais pour lui, rien de plus normal. "Le vélo, ce n’est pas que ceux qui font le Tour de France", explique-t-il. "Tout le monde ne veut pas monter une montagne avec un bpm de 170. Aller jusque Remich, c’est chouette aussi." Pour Andy, il s’agit surtout d’une passion.
"J’ai toujours été passionné", raconte-t-il. "J’ai toujours regardé les courses. Quand j’étais un petit garçon, les boutiques de vélo, c’était pour moi comme Toys ‘R’ Us pour les autres enfants." À 13 ans, il a rejoint son premier club – et il a vite été clair qu’il était capable de gagner des courses. "C’est là qu’un rêve est né. Mais à ce moment-là, on n’a encore rien atteint. Le vélo, ça ne commence pas aussi tôt que le foot."
L’amour du vélo par contre était bien là. "L’entraînement, le vrai, a commencé quand j’avais 16 ou 17 ans et que j’ai rejoint l’équipe nationale." Là, il a pu se frotter à ce qui se faisait de mieux à l’étranger… et n’a pas déçu : "J’ai remarqué que j’avais le niveau et mon rêve de devenir cycliste pro s’est renforcé… mais en tant que Luxembourgeois, on se sent petit."
"Chez nous, on n’a pas l’habitude d’avoir de grands sportifs", continue-t-il. "On se demande tout le temps : Comment réussir en tant que Luxembourgeois ? C’est bête parce qu’on ne peut pas définir d’où l’on vient." Andy a alors décidé de mettre toutes les chances de son côté et de se lancer complètement, une fois ses études terminées.
Plus qu'une passion
"Parce qu’un rêve sans plan, ça reste un rêve. Rien de plus. Je voulais réussir, donc je m’y suis mis à 100%." Sortir le weekend, aller boire des coups en ville, il n’a jamais – ou presque jamais – connu ça. "Mes amis me disaient que je ratais quelque chose, mais moi, je n’avais pas ce sentiment. Je vivais d’autres choses à la place. À 17 ans, je partais au Canada pour la Coupe du Monde."
Pas de temps mort, mais pas de regrets non plus. Andy s’explique : "Quand on choisit de faire ce sport comme métier, on ne le fait pas en se disant qu’un jour, on aura beaucoup d’argent. On le fait pour la passion, et on ne regrette pas le reste." Pour lui, le sport, ça se fait sérieusement ou pas du tout. C’est aussi ce qu’il essaie d’inculquer à ses deux jeunes garçons, qui eux ont opté pour le foot et le basket.
"Sur le Galibier, des millions de personnes regardent alors qu'ici, il n'y en avait qu'une centaine. La scène s'agrandit, mais la passion ne se mesure pas à la scène et à ses spectateurs."
Andy Schleck
"Probablement qu’ils ne finiront jamais au Bayern ou en NBA, mais c’est une hygiène de vie. S’il pleut, ils vont tout de même à l’entraînement. En matchs, ils se concentrent. Avec leurs coéquipiers, ils apprennent l’esprit d’équipe. Le sport inculque des valeurs. J’ai appris plus à travers le sport que pendant mes 13 ans à l’école."
Si le soleil brille, la couleur des arbres le trahi au même titre que la température. Sur les chemins de campagne colorés d’orange aux alentours de la ville, l’Enyaq prend virage après virage avec stabilité et contrôle. "En principe, on ne peut pas trouver plus fun et sécurisant que cette voiture." Plaisir et sécurité, un duo de choc pour un véhicule à la fois sportif et familial.
Doté de deux moteurs, l’Enyaq RS délivre une puissance combinée de 340 chevaux et un couple instantané, propulsant le véhicule de 0 à 100 km/h en seulement 5,5 secondes, une performance impressionnante pour un SUV de cette catégorie, et offrant une conduite dynamique et réactive grâce à sa motorisation électrique performante. Andy approuve : "Pour moi, le Škoda Enyaq RS est la voiture idéale."
Et pour qu’il en arrive à de telles éloges, il en faut beaucoup. "On n’est jamais le meilleur." Car il veut toujours plus. "La première grosse course que j’ai gagnée, c’était Liège-Bastogne-Liège. Je l’ai gagnée d’une manière qu’on n’avait plus vu depuis longtemps." Attaque à 25 kilomètres de l’arrivée, victoire avec une minute et demie d’avance. "C’était une énorme performance. Mais en conférence de presse, juste après la course, je me demandais : Comment est-ce que je vais faire mieux l’année prochaine ?"
Andy pointe le chemin du doigt : "La route sur laquelle on roule actuellement, j’ai roulé dessus quand je suis devenu champion en Junior." Ce qu’est sa plus belle victoire, il ne peut pas le dire. "Pour moi, une victoire est une victoire. Devenir champion en Junior et le Galibier, ce sont toutes les deux des victoires. La différence, c’est que sur le Galibier, des millions de personnes regardent alors qu’ici, il n’y en avait qu’une centaine. La scène s’agrandit, mais la passion ne se mesure pas à la scène et à ses spectateurs."
C’est à 18 ans qu’il s’est rendu compte que son rêve se réalisait. "J’ai été invité à aller courir en tant que stagiaire pour CSC – une des plus grandes équipes – en Italie. J’ai eu la chance de faire 5 courses avec eux. J’étais tellement fier quand j’ai reçu le maillot et le casque de l’équipe." Avec eux, il a couru une course qui s’appelle le Giro dell’Emilia : "Aujourd’hui encore, l’une des courses les plus difficiles de l’année selon moi."
"Je suis allé chercher un bidon pour Yvan Basso à deux reprises, et c’est lui qui a gagné la course ce jour-là, mais moi, je n’ai pas réussi à finir. Le soir, une fois rentré, je n’étais pas bien. J’avais honte de ne pas être arrivé au bout." Pourtant, sa performance a accéléré son arrivée en pro : "Il m’ont dit : Ce qu’on a vu de toi aujourd’hui, ça mérite un contrat." Enfin dans la cour des grands, comme son frère Fränk, qui lui y était déjà.
"Le grand-père devant sa télé, ce n'est pas une source de pression ; c'est la récompense quand ça marche."
Andy Schleck
Tout comme les maillots phares du Tour de France, le véhicule tchèque, également disponible en deux versions – RS et RS Coupé –, arbore lui aussi plusieurs coloris, comme Graphite Grey, Magic Black, Velvet Red, Race Blue, ou Mamba Green. La RS propose un look SUV classique et spacieux, tandis que le RS Coupé arbore une silhouette plus aérodynamique et sportive avec un toit en pente élégante.
Avec son Maillot Jaune, ses 3 Maillots Blancs et ses 3 victoires d’étape sur le Tour, le palmarès d’Andy laisse néanmoins comprendre qu’il préfère les côtes. Au Grand-Duché, le hype autour des frères Schleck elle aussi n’a fait que grimper, d’été en été : "Ça a commencé en 2007 quand j’ai fini deuxième du Giro d’Italie. J’entendais les gens me dire que tout le pays regardait."
Cet engouement, les Schleck ne l’ont ressenti qu’à posteriori : "Il n’y a pas longtemps, j’ai parlé avec un fournisseur de réseau. Il m’a dit qu’ils avaient eu énormément de problèmes parce que tout le monde regardait le streaming au bureau. Tout plantait à cause de ça. C’était l’effet du Tour de France et de mon Maillot Jaune." Permettant sans doute aux deux luxembourgeois d’aborder le Tour avec moins de pression.
"Bien qu’en tant que sportif, la pression ne vient pas du pays", explique-t-il, alors qu’il se prépare à se garer devant son magasin. "La pression vient des sponsors et de l’équipe pour laquelle on roule. C’est ça, la vraie pression. Le grand-père devant sa télé, ce n’est pas une source de pression ; c’est la récompense quand ça marche. Ce sont de belles histoires qu’on te raconte plus tard."
La vie en jaune
Aujourd’hui, les places de parking sont libres, rendant la manœuvre simple à réaliser. Dans un cas contraire, le Park Assist est là pour assister son·sa conducteur·rice. "Les voitures sont intelligentes maintenant", assure Andy, lui-même conducteur Škoda convaincu. "Lane Assist, t’assure de rester sur ta bande. Freinage automatique, en cas de danger. C’est rassurant quand les enfants sont à l’arrière le matin."
Andy Schleck Cycles, son magasin, ressemble de l’extérieur à une vieille ferme, traditionnelle. Façade orange, volets vert olive. Le portrait du coureur luxembourgeois sur le mur de l’entrée en dévoile cependant la nature. Andy entre : "Mäin zweet Doheem. (Mon deuxième chez-moi.)" Au milieu de la boutique, son Maillot Jaune, remporté en 2010, pend fièrement. Même s’il lui a fallu du temps pour accepter sa victoire.
Car – petit retour en arrière – Andy ne l’a jamais porté sur les Champs Élysées, comme le veut la tradition. C’est un coureur espagnol, qui s’est plus tard vu retiré son titre pour cause de doping, qui était sur la plus haute marche, auprès du luxembourgeois et de son frère. À sa place. "Cette victoire, à ce moment, m’a été volée", explique Andy, visiblement encore touché.
"Entretemps, je me vois comme un Maillot Jaune, mais réellement, je n’ai pas de souvenir de victoire." Il continue : "J’ai gagné le Tour de France 2010 et je l’ai mérité, mais c’est triste d’avoir un trophée à la maison sans célébration en mémoire. C’est pour ça que le processus a pris du temps. Mais je sais combien j’ai souffert. Combien j’ai travaillé. Le fait que quelqu’un ait pris un raccourci ne change rien à cela."
Ce trophée, c’est entre autre ce qui fait de lui aujourd’hui un exemple pour plusieurs générations de jeunes qui souhaitent un jour devenir comme lui : "Je me rends compte que beaucoup d’entre eux pensent que c’est simple. On s’entraine, on gagne deux courses, puis on devient pro. Mais non : il y a 1.000 pas entre. Les jeunes voient notre carrière comme un conte de fées ; ils ne voient pas les sacrifices et toutes les larmes qui ont coulées."
En 2014, Andy a pris sa retraite en tant que coureur pro à la suite d’une blessure. Cela, ainsi que "chaque course que je n’ai pas gagnée", sont pour lui ses plus grosses défaites. "Le succès, c’est comme une femme enceinte. Tout le monde te félicite, mais personne ne te demande combien de fois tu as essayé…" Des succès comme ceux qu’ont connus Andy et Fränk ne sont pas prêts de revenir au Luxembourg.
"Les jeunes voient notre carrière comme un conte de fées ; ils ne voient pas les sacrifices et toutes les larmes qui ont coulées."
Andy Schleck
Si beaucoup estiment que les années de gloire du Luxembourg en cyclisme font partie du passé, Andy n’est néanmoins pas de cet avis. "Les gens comparent bon niveau et excellence", explique-t-il. "Ok, on n’a personne sur le podium du Tour, mais là, on parle de l’élite mondiale. Alex Kirsch, Kevin Geniets, Bob Jungels : c’est la Champions League." De plus, le niveau depuis 2010 n’a selon lui fait que s’améliorer.
Andy passe derrière son bar, en fond de salle. "Café ?" Cappucino Rides exige. Comme il le laisse transparaître, cette boutique est son havre de paix. Si son rôle y semble désormais évident, il n’avait aucun plan une fois sa carrière terminée. Avant de prendre une décision quant à son futur, il s’est posé : "J’ai pris le temps de m’arrêter un peu. D’aller pêcher. De reprendre une vie sociale."
De recharger ses batteries. Celle de Škoda Enyaq RS est de 82 kWh, ce qui lui permet d'atteindre une autonomie allant jusqu'à 540 km. En charge rapide, jusqu'à 175 kW, elle passe de 10 à 80 % en seulement 28 minutes. De plus, le système de récupération d’énergie permet de prolonger l’autonomie de base, tout en offrant une conduite fluide au pilote. "Parfait pour le contexte du Luxembourg."
La face cachée des Alpes
"Au début, c’était beau. Mais après deux semaines de pêche, j’ai commencé à me poser des questions", rigole Andy. "Je me suis dit qu’il fallait que je me réinvente. Mon après-carrière, c’est comme si on m’avait volé mes vêtements. J’étais tout nu. Le vélo était ma zone de confort. À ce moment-là, j’avais tout perdu. Ça a été le moment le plus difficile de ma vie. Je n’avais plus d’identité."
Une question a alors pris le dessus dans ses pensées. Comment avoir un autre impact ? Et une idée lui est venue : "Je vais ouvrir ma propre boutique de vélos, en faire la meilleure au monde. C’était mon but. J’ai pris un avion pour les USA et je suis allé voir toutes sortes de magasins. Ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ce qui est cool, ce qui ne l’est pas." Une fois rentré, il a mis ses pensées dans l’ordre et s’est lancé.
Le résultat est un mix entre expertise et lifestyle. Le·la client·e est conseillé·e par des expert·e·s. "Service et know-how, car si tout le monde sait faire du vélo, seulement peu de gens y connaissent quelque chose." Mais il·elle peut aussi participer à des événements innovants. "Cette année pendant le Giro d’Italia, on a organisé un Wine Tasting : le Giro del Vino. L’idée était de faire gouter de différents vins provenant des endroits où passait le Giro. Notre priorité absolue est le service client."
Quand on pense au Tour de France et à son champagne en début de dernière étape, on se dit d’ailleurs que même si on l’exclurait au premier abord, vélo et alcool peuvent parfois aller de pair… Ou pas. "Cette coupe, elle est symbolique", sourit Andy. "Presque personne ne la boit. Moi, je ne l’ai jamais bue. Les pavées des Champs Élysées, tu ne veux pas les faire en étant pompette. (rires)"
Sur le chemin du retour, la rue d’Itzig est encombrée. Heure de pointe, pas moyen de profiter de la vitesse de pointe de 180 km/h de l’Enyaq Coupé RS. Seul·e·s les cyclistes évitent la file. Tou·te·s s’arrêtent pour saluer Andy. Heureusement, les feux rouges laissent vite place aux routes de campagnes, que notre conducteur connaît par cœur. En plus d’être gérant de deux magasins, l’ancien champion organise depuis 2016 le Tour de Luxembourg en collaboration avec Škoda.
Une tâche qui complète ses connaissances en cyclisme. "Organiser un Tour, c’est tout un équilibre", explique-t-il. "Le spectateur doit être fasciné et le coureur doit pouvoir se sentir en sécurité ; la sécurité des coureurs ne peut jamais être mise en jeu. La recette, c’est ça. Faire une course intéressante pour les sportifs, garantir leur sécurité, offrir quelque chose au pays et à ses spectateurs, et promouvoir le tourisme."
De sa carrière, le plus beau moment restera sans doute ses podiums à Paris. D’autant plus qu’il n’y était pas seul : "Le fait de pouvoir partager ça avec mon frère… C’est un moment historique qui ne reviendra pas." Mais le Andy d’aujourd’hui s’est réinventé avec succès. Sa priorité est sa famille, son son préféré celui du rire de ses enfants quand ils jouent dans son lit le matin. Et quand il se présente, il ne mentionne pas son Maillot Jaune.
"Le Maillot Jaune, ce n'est pas mon identité. Il faut faire attention à ne pas se perdre à cause du label qu'on porte."
Andy Schleck
"Le Maillot Jaune, ce n’est pas mon identité", finit-il. "C’est un label. Quand j’étais Maillot Jaune, j’ai été invité à une conférence en tant que vainqueur du Tour de France. Un jet privé est venu me chercher, un chauffeur m’attendait à l’aéroport et m’a conduit là où j’ai tenu mon speech sur scène. L’année suivante, j’ai aussi été invité à cette conférence, mais cette fois, je n’étais plus Maillot Jaune."
Plus de jet. "J’ai pris le train d’ici à Paris, là-bas le métro, et pendant qu’un autre était sur scène, j’étais dans le public. À ce moment-là, j’ai réalisé que l’avion et le chauffeur n’avaient jamais été pour moi ; ils étaient pour le Maillot Jaune. Il faut faire attention à ne pas se perdre à cause du label qu’on porte."
"Derrière tout Maillot Jaune, derrière toute victoire, se cache un petit garçon qui a beaucoup travaillé pour arriver là où il est. Ce petit garçon, il respire de l’oxygène. Boit de l’eau comme tout le monde." Prend peut-être place à l’arrière de la Škoda Enyaq RS de son papa, qui sait.
"Il faut faire attention à ne jamais oublier ce petit garçon."