Attribuer ses réussites à la chance, à des éléments extérieurs, beaucoup de personnes ressentent ce sentiment à divers périodes de leur vie. C’est le syndrome de l’imposteur qui fait l’objet à Luxembourg d’ateliers, pour démystifier ce phénomène et s’armer d’outils pour le combattre.
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Monter sur scène pour faire rire le public avec ses propres blagues demande une sacrée dose de courage, ou un peu de folie, pourquoi pas. Ceux et celles qui y arrivent n’ont pas forcément pleinement conscience de leur potentiel. Pour certain·e·s, avoir du succès serait uniquement une question de chance, d’être là "au bon endroit au bon moment", mais pas grâce à ses compétences ou son travail. Penser que l’on n’est pas à sa place, que l’on n’a pas mérité sa promotion ou ses succès dans la vie, cela a un nom : le syndrome de l’imposteur. C'est dans le cadre du festival Festrogen, qui fait notamment la promotion des femmes dans le milieu du stand-up, qu’a été organisé un workshop autour de ce syndrome il y a quelques semaines. Des femmes de tous horizons ont participé. Pour mieux comprendre ce qui leur arrive, et surtout pour réaliser qu’elles ne sont peut-être pas seules à douter de leurs compétences et à ne pas réussir à savourer leurs réussites.
Alexandra Neves est coach. Elle est psychologue de formation avec une spécialisation en travail social et des organisations. Elle utilise des outils de thérapie cognitive et de psychologie positive dans son coaching. "Je travaille sur la connaissance de soi, la communication assertive, les injonctions, les croyances limitantes et les croyances libératrices dans ce domaine. J'ai également commencé à travailler sur la question du syndrome de l'imposteur", raconte celle qui a animé le workshop pour l’association Festrogen. Pour elle, il était important d’animer cet atelier, car le syndrome reste encore méconnu : "Je trouve que c'est quelque chose dont on ne parle pas assez, et c'est tellement normalisé. Tout le monde finit par le ressentir à un certain moment de sa vie, plus ou moins intensément. C'est presque pervers, car on le ressent de manière individuelle, comme si c'était unique à soi. On a peur d'en parler, mais finalement, quand on ose enfin, on se rend compte que tout le monde ressent plus ou moins la même chose."
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