Les limites de la sensibilisation

Par Christian BlockLex KlerenMisch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

Plus de trois ans après son introduction, il n'y a toujours pas de demandes pour l'assistance à l'inclusion sur le lieu de travail. Cela pourrait tout simplement s'expliquer par le fait que trop peu d'entreprises remplissent encore les quotas légaux d'emploi de travailleur·euse·s handicapé·e·s.

Il devrait s'agir d'un instrument permettant au Luxembourg de remplir ses obligations découlant de la ratification de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH) : En juillet 2019, le Parlement a voté à l'unanimité l'introduction de l'assistance à l'inclusion sur le lieu de travail (voir infobox). Elle devrait favoriser l'emploi des personnes qui, en raison d'un handicap ou à la suite d'un accident ou d'une maladie, sont physiquement ou mentalement limitées et rencontrent des difficultés dans leur recherche d'emploi.

Mais le projet, né sous l'égide de la ministre de la Famille et de l'Intégration Corinne Cahen (DP), a connu des difficultés de démarrage. Certes, les assistant·e·s intéressé·e·s ne manquaient pas jusqu'à présent (le ministère gérait 15 agréments au mois de juillet 2021). Mais ces dernières années, les demandes d'assistance n'ont pas abouti. La directrice adjointe de l'Agence pour l'emploi (Adem), Gaby Wagner, a confirmé au Journal qu'aucune demande n'avait été officiellement reçue au début du mois de mars 2023.

"Nous sommes en train de mener de nombreuses discussions et différents employeurs ont fait part de leur intérêt", rassure en même temps Mme Wagner, qui évoque dans ce contexte une campagne de communication avec du matériel d'information, un travail en réseau et même un film prévu. L'absence d'écho concernant l'assistance à l'inclusion peut surprendre, car il y a quelques années, une offre similaire existait avec le job coaching. L'offre de l'organisation à but non lucratif ATP était notamment axée sur le placement de personnes (souffrant de troubles psychiques), mais les accompagnait également après un emploi réussi.

Gaby Wagner fait toutefois remarquer que les deux formats ne sont pas comparables. L'assistance à l'inclusion introduite en 2020 "présuppose que la personne a déjà un contrat de travail". L'assistance serait donc une mesure de maintien dans l'emploi. "Nous entendons souvent dire que tout se passe bien dans une entreprise, mais qu'il y a ensuite un changement de personnel et que, tout à coup, la collaboration ne fonctionne plus", explique Mme Wagner.

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