Les hommes s'accrochent à leurs portefeuilles

Par Camille FratiLex KlerenMisch Pautsch

Avec 5 femmes sur 15 ministres, le gouvernement récemment nommé échoue de loin à atteindre la parité. Un objectif à ne pas perdre de vue pour les deux anciennes ministres Mady Delvaux-Stehres (LSAP) et Marie-Josée Jacobs (CSV).

Outre-Atlantique, lorsque le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait présenté son premier gouvernement composé d'autant de femmes que d'hommes, il avait été questionné sur la raison de cette parité. Sa réponse ? "Parce qu'on est en 2015." C'est étonnant comme le temps passe différemment selon le pays ou le fuseau horaire puisque ni en 2015, ni même en 2023, le Luxembourg n'a connu de gouvernement montrant autant de visages féminins que masculins, alors que ses voisins ont atteint la parité ou en sont très proches (lire encadré).

Évidemment, on sait le numéro d'équilibriste que demande la formation d'un gouvernement. Et le Premier ministre Luc Frieden (CSV) l'assume : "Nous ne sommes pas un parti qui veut imposer des quotas. Nous avons essayé de trouver un équilibre entre les régions, entre les professions, entre les capacités, entre les expériences et cela nous est égal si c’est un homme ou une femme. Ce n’est pas regardé comme un homme ou une femme, mais comme la bonne personne au bon endroit." Mais finalement, quelle que soit la détermination du formateur du gouvernement, la proportion de femmes au gouvernement ne dépasse jamais 33%. Un plafond de verre aussi solide que l'acier.

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