A travers le plagiat présumé d'une dissertation universitaire de Xavier Bettel (DP), la question de la fraude dans l'enseignement supérieur est revenue dans l'actualité. Nous nous sommes penché·e·s sur une autre technique, moins détectable et plus secrète, qui inquiète les universités: le « ghost writing ».
« C'est vraiment toi qui as écrit ça? » peut être une question cauchemardesque pour tout·e étudiant·e qui rend un devoir reprenant des passages « empruntés » trouvés en ligne, sans référence ni guillemets. Le plagiat est probablement aussi vieux que le monde universitaire lui-même, mais si les universités ont longtemps lutté pour détecter les actes de copiage, la technologie moderne leur a donné des outils actualisés pour détecter la fraude. L'un des outils de détection du plagiat les plus populaires est Turnitin, une société américaine fondée en 1998 qui a créé une base de données internationale d'ouvrages publiés – en les comparant aux dissertations ou thèses remises par les étudiant·e·s. En règle générale, la plupart des travaux obtiennent une correspondance de plagiat dans une marge de 5% à 10% : cela s'explique par le fait que ces outils d'analyse sont parfois incapables de faire la différence entre les citations et l'écriture originale. Habituellement, les professeur·e·s ont tendance à se méfier lorsque le taux dépasse 20%, ce qui déclenche alors un examen approfondi du travail. Turnitin fait la publicité de ses services avec le discours suivant : « Garantir le travail original des étudiants et traiter même les fautes potentielles les plus sophistiquées. »
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