Le passionné

Cet homme est fou ! Fou de cinéma et de tout ce qui s'y rapporte d'une manière ou d'une autre. Dans ce cas, il est même particulièrement friand de tout ce qui s'y rapporte, c'est-à-dire de tout ce qui a trait au septième art.

Dès l'entrée dans la maison de Paul Lesch, on est tellement submergé par la masse d'affiches, de photos, de figurines et de livres qu'il faut d'abord s'accrocher à quelque chose, et dans ce cas – vous l'avez déjà deviné, cher·ère lecteur·rice – il s'agit bien sûr de vieux fauteuils de cinéma qui ornent l'entrée de son bungalow à Itzig. Dans le feu de l'action, nous avons malheureusement oublié de lui demander de quel cinéma il tirait ces fauteuils.

Paradis des cinéphiles

Les personnes qui ne s’intéressent pas à l'art, qui n'ont pas d'affinités avec les livres et le cinéma qualifieraient peut-être même la passion de l'historien du cinéma pour les collections de, disons… légèrement déjantée. Mais pour les bibliophiles en général et les cinéphiles en particulier, les quatre murs de M. Lesch devraient représenter un véritable paradis. Lorsque nous avons proposé au maître de maison, en guise de plaisanterie, de nous laisser enfermés ici de notre plein gré lors de la prochaine quarantaine due au coronavirus, ce n'était qu'à moitié une plaisanterie.

Paul Lesch, à qui nous avons rendu visite au début du mois, est en tout cas de très bonne humeur et, dès notre accueil dans le couloir, il trouve quelque chose à dire sur chaque photo, chaque affiche, chaque personnage, chaque autographe, et même une anecdote appropriée sur presque chaque objet, si bien que nous n'atteignons le salon, qui ressemble en l'occurrence plutôt à un bureau encombré de livres, de plus de livres et d'encore plus de livres, qu'après plusieurs minutes.