Les femmes enceintes au Luxembourg ont peu d’options pour donner naissance à leur enfant en dehors de l’hôpital. Un manque de choix vécu par certaines comme un traumatisme, des violences obstétriques. Depuis peu la CNS rembourse les accouchements à domicile, une possibilité saluée par les sages-femmes.
Pour certaines femmes leur accouchement était le plus beau jour de leur vie. Pour d’autres, c’est un souvenir traumatique qu’il est difficile d’oublier. Patricia* (le nom a été changé par la rédaction) a repris la page Facebook The Roses Revolution Luxembourg il y a quelques mois, un bon moyen pour elle de regrouper les témoignages de femmes ayant subi des violences obstétriques.
Elle-même a accouché de son enfant il y a deux ans, un événement qui a déclenché une dépression pendant trois mois, une période où cette jeune maman n’était pas en mesure de s’occuper de son nouveau-né. Elle rejoint alors ce groupe de soutien et récolte les témoignages de nombreuses autres femmes recueillis anonymement.
La jeune maman ne veut pas pointer du doigt les soignants, mais dénonce un système : « Sur 10 heures de garde, les sages-femmes ont jusqu’à 6 accouchements, c’est beaucoup trop ! L’organisation est ainsi faite qu’il y a un manque de personnel criant, le personnel est fatigué et peut se montrer agressif envers des mamans qui sont particulièrement vulnérables. » Elle en est certaine, l’équipe médicale a retardé son accouchement pour pouvoir la prendre en charge : « Je voulais un accouchement naturel, mais l’équipe en a décidé autrement. Il y avait neuf chambres pour 13 accouchements, on m’a fait une double péridurale pour retarder mon accouchement afin que l’équipe ait du temps pour satisfaire tout le monde », accuse-t-elle.
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