De nos jours, l'offre de moyens de contraception est difficile à cerner et très variée. Pourtant, seules quelques méthodes sont destinées aux hommes. La recherche se concentre toujours sur la contraception féminine, de sorte que les femmes doivent assumer presque toute la responsabilité. Pour le moment.
Presque toutes les personnes sexuellement actives ou qui prévoient de l'être dans un avenir proche doivent tôt ou tard se poser des questions sur la contraception. Ce qui est frappant, c'est que les femmes se penchent beaucoup plus souvent et plus intensément sur ce sujet que les hommes. Et ce non pas parce qu'elles le veulent, mais parce qu'elles le doivent. Parmi les innombrables moyens de contraception disponibles sur le marché, une grande partie est destinée au corps féminin, et de nombreux moyens contiennent des hormones. Cependant, ces dernières années, de nombreuses femmes ont développé un scepticisme croissant à l'égard de la contraception hormonale, notamment en raison de ses nombreux effets secondaires. Parallèlement, la popularité des méthodes contraceptives sans hormones ne cesse de croître. On peut se demander si, outre le passage à la contraception sans hormones, un autre changement ne serait pas opportun : que davantage de moyens de contraception soient développés pour les hommes et que ceux-ci commencent ainsi à assumer au moins une partie de la responsabilité en matière de contraception.
Lorsqu'il s'agit de questions de santé sexuelle, le premier point de contact pour beaucoup est sans doute le Planning Familial. Dans ce centre de santé pour femmes spécialisé dans le planning familial et l'éducation sexuelle, la contraception joue un rôle important. Outre les services médicaux et psychologiques, le Planning Familial propose également une éducation sexuelle dans les écoles et les Maisons Relais afin d'informer les enfants, les jeunes et les autres personnes intéressées sur la contraception, les maladies sexuellement transmissibles et la pornographie. La présidente et donc responsable du travail politique et de la représentation des intérêts pour les différents domaines du Planning Familial est Ainhoa Achutegui. Elle estime que le thème de la contraception est sans aucun doute un "thème féminin", car en fin de compte, d'un point de vue purement biologique, ce sont les femmes qui doivent assumer les conséquences d'une fécondation. "Il est incroyablement important pour une femme d'avoir la main sur sa propre contraception et sur son propre corps", explique Mme Achutegui. "En cas de grossesse, les femmes doivent décider si elles veulent la poursuivre ou non. D'un point de vue féministe, les hommes n'ont pas leur mot à dire. Il s'agit du corps de la femme, c'est sa décision." En théorie, cela ressemble à un calcul simple : la femme risque une grossesse, elle doit donc s'occuper de la contraception. Mais ce n'est pas juste. Et c'est justement à cause de cette injustice que les femmes, surtout les plus jeunes, souhaitent que les hommes aient davantage de possibilités de contraception.
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