La nécessité de défendre la culture en temps de guerre

Par Natalie GerhardsteinLex Kleren Changer en anglais pour l'article original

Comme tant d'autres secteurs, l'édition en Ukraine a été impactée par l'ombre de la guerre. Olga Aleksandrova, écrivaine ukrainienne, exprime l'importance pour elle de raconter l'histoire des autres pour susciter l'espoir et ce que la littérature peut nous apprendre sur les valeurs.

Nichée le long de la rue de Rollingergrund, la bibliothèque ukrainienne du Luxembourg compte des centaines de livres, principalement en langue ukrainienne. Avant notre entretien, Olga Aleksandrova parcourt les rayonnages, tirant une sélection – un livre de culture par-ci, un livre pour jeunes adultes par-là. Il y a même une section où la série Harry Potter est traduite en ukrainien.

Bien qu'Olga ne gère pas la bibliothèque, elle a participé à la sélection de certains des livres de la collection après le lancement de la bibliothèque en 2022, avec l'aide de LUkraine, RU Help et de la fondation Library Krajna, basée à Kyiv. La Ville de Luxembourg a fourni l'espace.

Olga aime être entourée de littérature – et en parler. Elle-même écrivaine prolifique, elle a huit livres à son actif, dont quatre ont été publiés et sont des recueils de nouvelles. Elle travaille actuellement sur son neuvième ouvrage, dont le titre provisoire est Endless Hope (Un espoir sans fin), qui vise à partager les histoires de personnes, y compris d'enfants, et de leur voyage vers le Luxembourg.

Olga est elle-même une réfugiée, arrivée au Luxembourg environ trois semaines après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Elle pense que les histoires racontées dans son dernier livre seront intéressantes pour d'autres. "Nous n'avons pas l'impression qu'il s'agit de la dernière guerre dans le monde", dit-elle. "C'est pourquoi il est bon de savoir comment réagir. Au début, les gens sont absolument perdus, déconcertés… et c'est bien de comprendre que des gens ont survécu. Les gens peuvent vivre dans des circonstances très difficiles."

Comme un éclair

Lors de mes précédentes rencontres avec elle, Olga a partagé son expérience du départ de l'Ukraine. Originaire de Kyiv, Olga collaborait avec des magazines dans son pays d'origine lorsque l'invasion de 2022 a eu lieu. Elle se souvient de la nuit où elle a subi son premier bombardement et où elle ne savait plus quoi faire. Finalement, elle est passée à l'action en scotchant les fenêtres et le bruit du scotch a réveillé ses trois filles.

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