La méthode venue du Liechtenstein

Le défi linguistique au Luxembourg est constant. Avec une population à plus de 47% étrangère, des dizaines de milliers de frontalier·ère·s qui viennent travailler chaque jour, le pays a toujours tiré sa force du multilinguisme. Jongler d'une langue à l'autre est un exercice quotidien qui force l'admiration à l'étranger, ici parler quatre langues est considéré comme banal, s'exprimer dans la langue de son interlocuteur·rice, une forme de politesse. Mais avec l'arrivée constante de primo-arrivant·e·s, la crise migratoire et la croissance de la population en général, les besoins en apprentissage des langues explosent, en particulier pour le luxembourgeois et le français.

C'est pourquoi les professionnel·le·s du secteur sont toujours à l'affût de nouvelles méthodes pour améliorer l'apprentissage des langues. C'est comme cela que Pierre Reding, commissaire à la langue luxembourgeoise, a trouvé une méthode pour apprendre l'allemand en six semaines seulement, pour arriver au niveau A2, venant du… Liechtenstein. Nous avons parlé à Luc Schmitz, directeur adjoint de l'Institut national des langues Luxembourg (INLL), qui multiplie les rencontres et les contacts avec l'association locale LieLa. L'équipe luxembourgeoise doit retourner sur place au mois de juin pour consolider les liens : "Nous sommes allés une première fois au Liechtenstein il y a un an et demi environ, pour visiter les classes, voir le matériel et se donner une idée de comment se passe un cours concrètement. À l'INLL nous mettons l'accent sur l'aspect communicatif des langues, mais pas autant qu'avec cette méthode." L'équipe de LieLa a récemment passé deux semaines à Luxembourg pour transmettre sa méthode à une demi-douzaine d'enseignant·e·s de l'Institut national des langues (INLL) et de la Formation des adultes (SFA), une collaboration inédite entre les deux administrations dans ce domaine.