La défense des valeurs

Que ce soit lors des visites de troupes à la caserne Grand-Duc Jean ou lors des visites officielles du ministre de la Défense François Bausch aux soldat·e·s luxembourgeois·e·s à l'étranger : la plupart du temps, une jeune femme se tient aux côtés du ministre. Nina Garcia, première conseillère, revient sur près de dix ans passés au ministère de la Défense. Dans un entretien avec le Lëtzebuerger Journal, la plus haute fonctionnaire du gouvernement révèle son parcours et parle de ses convictions dans un monde de plus en plus complexe.

Droit international et politique de défense

Nina Garcia est originaire de Dudelange. Elle a grandi dans un foyer très politisé. Mais la politique partisane ne l'a jamais vraiment intéressée et ses études l'ont amenée à Paris, à la Sorbonne, où elle s'est très vite intéressée au droit international et a obtenu son premier master dans ce domaine. Elle a commencé son deuxième master après avoir passé deux mois à Dakar, au Sénégal, à travailler pour l'UNESCO. En tant qu'étudiante, Nina était déjà très intéressée par les thèmes liés aux droits humains et à la coopération internationale. Elle a passé sa dernière année d'études à San Diego, en Californie, pour une spécialisation dans le domaine du droit international comparé. « Après de telles études, on pense d'abord qu'on ne reviendra pas au Luxembourg », sourit Nina Garcia. Mais les choses se sont passées tout autrement. En 2013, elle a postulé pour un poste de juriste au ministère de la Défense. « Bien sûr, je n'avais pas la Défense en tête, mais lors de l'entretien d'embauche, j'ai compris que je pouvais y mettre des accents et que ce domaine m'intéressait beaucoup. » Plus on lui parlait des enjeux et de la mise en œuvre des engagements internationaux lors de l'entretien, plus elle voulait ce poste.