J'ai deux mots à vous rire - Uber über alles

Par Claude Frisoni

Briguant les Nobels de l’économie et de la Paix, notre chroniqueur a eu l’idée du siècle: l’uberisation des sentiments.

Personne n’aurait jamais prédit que l’étape ultime du capitalisme serait la constitution de sociétés florissantes dont la spécialité est de vendre ce qui ne leur appartient pas. C’est évidemment le cas des plateformes de streaming, comme Itunes, Deezer ou Spotify. Ces gens-là gagnent leur vie, et plutôt bien merci, en vendant des œuvres auxquelles ils n’ont pas du tout contribué ; ni lors de leur conception, ni lors de leur création, ni lors de leur production. C’est également le cas d’autres « plateformes » offrant à des clients, ce que d’autres qu’elles ont construit, fabriqué, acheté ou conçu. Ainsi, Airbnb gagne des sous en louant les appartements des autres. Ils n’ont rien bâti, rien acheté, rien repeint, rien décoré avec des tableaux de biches dans les sous-bois, rien nettoyé avec du Monsieur Propre. Mais ils sont milliardaires.

Uber vaut 40 milliards de dollars sans avoir acheté de voitures, sans avoir accroché un petit sapin parfumé au rétroviseur, sans payer des chauffeurs qui râlent contre ces cons de cyclistes qui ralentissent la circulation.

Ces mecs-là ont lu Marx.

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