Convaincu qu’il n’y a pas de sots métiers, notre chroniqueur ne doute cependant pas de l’existence de sottes gens…
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On s’est beaucoup gaussé la semaine passée de la grosse boulette, de la regrettable bévue, de la ridicule bourde, de l’invraisemblable maladresse – appelons-la comme on voudra – commise par l’ADEM. L’administration de l’emploi a en effet invité deux demandeuses d’emploi à postuler un poste de stripteaseuse, danseuse, hôtesse de compagnie. Il faut dire que les « candidates », qui ne postulaient pas du tout un tel emploi mais à un banal boulot dans leurs cordes, étaient « pédagogues de la danse » et que vu de très loin, une telle formation peut apparaître comme compatible avec un job de danseuse nue. Vu de très très loin…
Malgré l’énormité de cette maladresse, je suis d’avis qu’il convient de ne pas accabler les coupables et d’être très indulgent avec les collaborateurs de l’ADEM. Lesquels sont victimes d’un terrible paradoxe, rendant leur métier insupportable. Qu’on y songe, s’ils remplissaient totalement la mission qui leur est confiée, ils y failliraient. Absurde ? J’ai prévenu plus haut qu’il s’agissait d’un paradoxe. Reprenons. Si les employés de l’ADEM réussissaient à éradiquer totalement le chômage, ils n’auraient plus de raison d’être. Et donc, ils perdraient leur emploi et deviendraient chômeurs. Autrement dit, en supprimant le chômage, ils deviendraient chômeurs et donc créeraient du chômage. Dur…
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