En mal de diagnostic

Par Audrey SomnardMisch Pautsch

Le TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactivité) concerne aussi les adultes, en particulier les femmes qui sont sous-diagnostiquées. Une spécialiste de la question démontre l’influence des hormones qui accentuent les symptômes. Explications.

La conférence a fait le plein dans la salle des fêtes de Strassen. Plus de 80 personnes venues écouter une spécialiste néerlandaise du TDAH. Des femmes principalement, souvent diagnostiquées sur le tard et qui cherche des réponses à leur mal-être. Dr Sandra Kooij (professeure spécialisée en TDAH pour adultes au Centre médical universitaire d'Amsterdam/VUMc et cheffe du centre d'expertise sur le TDAH chez l'adulte, PsyQ, à La Haye) traite du TDAH depuis plus de vingt ans. Elle a commencé comme psychiatre pour adultes sans spécialisation sur ce trouble qu’elle pensait réservé aux enfants, et les patient·e·s atteint·e·s de TDAH se sont imposé·e·s à elle. C’est lors d’un symposium qu’elle a appris que le TDAH persiste après l’enfance. Pour cette dernière, ce trouble présente une « souffrance qui dure tout au long de la vie » et s’accompagne d’addictions comme le tabac ou l’alcool.

La liste de problèmes liés au TDAH est longue, mais elle diffère entre les hommes et les femmes. Le cliché de l’enfant hyperactif a la vie dure : un petit garçon qui agit comme une tornade, agressif et violent qui ne tient pas en place. Il rend fou ses parents et les adultes qui ont la lourde tâche de devoir le canaliser. Si le TDAH touche les hommes autant que les femmes, ces messieurs sont diagnostiqués bien plus tôt et plus fréquemment que les femmes.

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