Émotions olympiques

Au milieu des nombreux couloirs qui semblent interminables et qui se ressemblent dans la Maison des Sports (située route d'Arlon qui abrite plusieurs clubs et fédérations), nous tombons tout à fait par hasard sur la directrice sportive de Special Olympics Luxembourg, Anne Wiance. "Ah, vous êtes là", nous accueille-t-elle, "les autres attendent déjà". Elle nous amène dans la salle prévue pour l'interview, dans laquelle cinq visages rayonnants nous attendent, le visage parfois nerveux.

Tout s'est bien passé

L'ambiance se détend rapidement et la nervosité ambiante disparaît. Bien que les athlètes qui se sont présenté·e·s à l'interview aient déjà quelques victoires à leur actif, ils·elles n'ont pas l'habitude de parler à la presse. Pour l'athlète Ryan Vittorelli, 2023 était la première fois qu'il participait aux Jeux Olympiques Spéciaux Mondiaux, qui se déroulent en alternance tous les quatre ans en été et en hiver. Le jeune homme de 21 ans avait réussi à devancer tous ses concurrents dans sa catégorie de course sur 200 mètres et avait ainsi décroché la première médaille d'or pour le Luxembourg. "J'étais très heureux", raconte-t-il en souriant jusqu'aux oreilles. Il est impossible de ne pas voir à quel point il est fier de cette médaille d'or, que sa sœur Marie, qui a accompagné son frère à l'interview, sort de son sac et pose sur la table devant nous – avec plusieurs autres médailles. Pour Ryan, c'était le plus beau moment de toute la compétition. Et pas seulement pour lui. "J'avais les larmes aux yeux", avoue son coach Mike Schmit. "Tout a simplement fonctionné, du début à la fin."