Éditorial - La transparence quand ça les arrange

Par Christian Block Changer en allemand pour l'article original

Les politicien·ne·s font l'éloge de la participation citoyenne et déplorent la perte de confiance dans la démocratie – mais donnent rarement l'exemple de la transparence. Six ans après l'entrée en vigueur de la loi sur la transparence, l'accès aux documents reste laborieux et lacunaire.

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Vous n'avez probablement jamais entendu parler de Bergen an der Dumme. Pourtant, quelques clics suffisent pour trouver sur le web les 150 pages des budgets 2024 et 2025 de cette commune allemande de 1.400 habitant·e·s.

La recherche de documents budgétaires dans le paysage communal luxembourgeois s'avère, par contraste, nettement plus difficile. Un petit échantillon, bien entendu non représentatif, le montre : il est certes possible de dénicher de temps à autre des documents comptables détaillés. Mais dans de nombreux cas, la recherche aboutit à des lettres de convocation de conseils communaux, à des comptes rendus de réunions de conseils communaux plus ou moins détaillés ou à des "Gemengebueten" (bulletins communaux) qu'il faut parcourir un à un pour trouver, au mieux, des données de base approximatives.

Pourtant, la loi de 2018 sur une administration transparente et ouverte oblige clairement les organismes publics (administrations, services de l'État, communes, associations de communes ou établissements de droit public) à publier sous forme numérique les documents accessibles. Dans la pratique, on constate toutefois que la transparence est souvent l'exception et non la règle.

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