Éditorial - La leçon de démocratie de Mini-Lënster

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Tous les deux ans depuis 2009, une partie de Junglinster se transforme en commune à hauteur d'enfant. Commune, police, médecin, pompiers mais aussi commerces et cinéma, les enfants jouent aux grand·e·s, travaillent pour gagner de l'argent, payer des impôts et s'offrir des loisirs. Le concept est séduisant, l'application réjouissante pour les adultes admis dans ce monde à part. Et l'on se prend à rêver – les enfants, innocentes personnes en construction, nous montreront-ils la voie ? Feront-ils et elles forcément mieux que nous puisqu'ils·elles ne sont pas encore accablé·e·s et perverti·e·s par les contraintes et dérives du monde des adultes ?  

D'après les observations des journalistes du Journal qui se sont relayé·e·s durant ces deux semaines pour accompagner les reporters en herbe, non, Mini-Lënster 2025 n'a pas réinventé les bases de la démocratie. Certes, il est rafraîchissant de voir les enfants se hâter pour aller voter et s'en réjouir – ce sentiment se perd avec l'acquisition du droit de vote manifestement. Mais peu ont lu les affiches électorales des candidat·e·s au conseil communal et ils·elles ont finalement attendu les discours des un·e·s et des autres pour se positionner tout en favorisant les élu·e·s sortant·e·s. Tandis qu'un reporter s'indignait lors de la première élection, tempêtant que le bourgmestre élu "ne tiendrait pas ses promesses". De fait, il les a tenues – dont celle de supprimer l'impôt sur le revenu des citoyen·ne·s, conduisant involontairement à une hausse de l'impôt sur les entreprises et à une forte hausse de l'inflation.