Éditorial - Ci-gît le dialogue social
Par Pascal Steinwachs Changer en allemand pour l'article original
Après l'échec du troisième round social, le gouvernement a décidé d'adopter ses projets de réforme sans accord avec les partenaires sociaux. Le modèle social luxembourgeois se voit ainsi définitivement condamné.
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Nous n'aurions pas cru Luc Frieden capable d'un tel sens de l'humour. La politique est l'art du compromis, a déclaré le chef du gouvernement mercredi après-midi, alors qu'il venait de faire capoter le troisième tour de table social et de porter un coup fatal au fameux modèle luxembourgeois. Le fait que le Premier ministre CSV ait été pris de quintes de toux répétées lors de la conférence de presse qui a suivi la dernière réunion tripartite pourrait signifier que le subconscient du chef de gouvernement s'opposait aux déclarations qu'il venait de faire.
En effet, au cours des dernières semaines et des derniers mois, le gouvernement a brisé tellement de porcelaine, sans véritable urgence, que Villeroy & Boch devrait rouvrir immédiatement ses ateliers de production du Rollingergrund, fermés il y a quelques années, car il est difficile de recoller les morceaux.
On se demande vraiment à quoi tout cela a servi. Trois réunions tripartites – pardon, sociales – au cours desquelles on a négocié et débattu pendant plus de 40 heures, sans compter les prétendues consultations avec les citoyen·ne·s sur la réforme des pensions, pour un résultat aussi maigre.
Cela peut paraître banal, mais en l'occurrence, c'est vraiment le cas : la montagne a accouché d'une souris, et en l'occurrence, même d'une souris naine.
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