Des noces tant attendues

Nancy Wendt-Garza a commencé à organiser des mariages via sa société The Wedding Ville, en 2018–2019, autant dire qu’elle accompagne toujours certains de ses premiers clients, qui ne se sont pas encore mariés : « Certains châteaux doivent être réservés plus d’un an à l’avance. Tous les mariages de 2020 ont été reportés, les mariages de 2022 seront les couples qui devaient se marier en 2020 et 2021, il va y avoir donc un embouteillages au niveau des dates », explique-t-elle.

Heureusement elle ne s’occupe pas que de mariages. Elle a aussi sa boutique, où elle propose cadeaux et décorations, car les célébrations se sont concentrées dans la sphère familiale : « Tout a migré vers des fêtes à la maison, que ce soit pour les anniversaires ou des baby showers. Les ventes de ballons et de gâteaux ont littéralement explosé », raconte-t-elle, même si ce changement d’activité n’a pas compensé les budgets habituels que les couples mettent pour des fêtes de mariage.

« Tous les prestataires ont dû s’adapter aux nouvelles conditions du marché. Les traiteurs ont migré vers des petites boutiques en misant sur la vente à emporter, les photographes eux se sont concentrés sur des portraits de famille, ou des séances où bébé massacre son gâteau d’anniversaire, il a fallu s’adapter, et vite. » Mais pour l’organisatrice, si certains couples ont reporté ou revu à la baisse leur liste d’invités, pour d’autres les contrats sont perdus : « La moitié de mes clients ont abandonné l’idée de faire un grand mariage au Luxembourg. Soit ils optent pour une petite cérémonie civile, soit ils projettent de faire leur mariage à l’étranger. »