Des grands départs organisés

C'est le grand chassé-croisé de l'été qui pèse comme chaque année du côté de la Lorraine. Des hordes de familles qui passent par le Luxembourg pour descendre vers le sud de l'Europe, traditionnellement plus ensoleillé. Des heures de voiture en perspective où chacun·e doit prendre son mal en patience. Avec quelques semaines de pause, les autoroutes, gares et aéroports sont pris d'assaut, particulièrement les weekends. Pour ceux et celles qui optent pour les transports en commun et qui ne peuvent pas accompagner leur enfant tout le séjour, comment l'envoyer seul·e chez ses grands-parents par exemple ? C'est le casse-tête de beaucoup de parents qui doivent occuper leur progéniture pendant de longues semaines, et leurs congés n'y suffisent pas. Il y a bien les centres de loisirs, les colonies, ou l'option de rester tout simplement à la maison. Mais il faut bien occuper les bambins en l'absence des parents. La famille, les ami·e·s parfois, peuvent se porter volontaires, mais avec une population résidente à 47% d'origine étrangère, sans compter les Luxembourgeois·es qui ont de la famille à l'étranger, cela fait beaucoup de monde qui se trouvent loin du Grand-Duché pour potentiellement s'occuper des enfants. Avec une météo qui ne nous a pas gâtés cette année et un "été" particulièrement capricieux, l'envie d'évasion est bien là, pour ceux·celles qui peuvent se le permettre.

La plupart du temps, c'est la débrouille, l'un des deux parents part avec le ou les enfants pour les déposer chez le·la proche qui prendra soin des petits. Une sacrée organisation et un planning sans fausse note pour être à la fois efficace en termes de coût et de congés : "Tous les ans c'est pareil, je dois attendre de voir avec les disponibilités de mes proches, nos propres congés, les éventuelles activités des enfants et les prix des billets d'avion qui grimpent vite même plusieurs mois avant. Je dépose les enfants au Portugal chez mes parents, puis mon mari ou moi vient les chercher quelques semaines plus tard", explique Anna, maman de deux enfants. Un aller-retour supplémentaire pour chaque adulte, en plus de billets pour les enfants, la note est vite salée.