Boîte à outils et document de synthèse

Par Christian BlockLex KlerenMisch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

À l'approche des élections communales, tous les partis publient des programmes électoraux cadres. Mais quels sont leurs objectifs, à qui s'adressent-ils et que contiennent-ils réellement ?

Tous en ont un. Certains sont plus complets que d'autres ou s'adressent à un public spécifique. Il s'agit des programmes électoraux cadres que les partis ont rédigés en vue des élections communales du 11 juin. Mais à quoi bon ? Après tout, on pourrait argumenter que les problèmes et les défis tels que le stationnement, l'infrastructure scolaire ou les zones de vitesse limitée à 30 km/h sont spécifiques à chaque commune.

Il n'est donc pas surprenant que la plupart des partis attribuent un double objectif à leur stratégie-cadre. Selon le LSAP, il s'agit d'une part, comme le terme l'indique, de "fournir aux sections un 'cadre' dans lequel elles peuvent faire valoir leurs idées locales". Le parti veut ainsi "donner les grandes lignes". Cela vaut surtout pour les questions qui se posent dans toutes les communes du pays, comme le logement ou la mobilité. Tous les partis s'accordent toutefois à dire que les sections respectives ciblent toujours des problèmes spécifiques au niveau local lors de la formulation de leurs promesses électorales.

D'autre part, les manifestes s'adressent également au public intéressé. Comme le formule le responsable du parti LSAP, Ben Streff, "nous croyons et espérons qu'un certain nombre de citoyens voudront s'informer au-delà des frontières communales de ce que représente un LSAP sur le plan national". Les Pirates justifient leur programme de base par un "droit à l'information, à la transparence et à la participation citoyenne future", car un programme-cadre s'adresse à tou·te·s les habitant·e·s d'un pays, et pas seulement aux électeur·rice·s.

Les réponses des partis donnent également un aperçu de la manière dont la base du parti est impliquée dans l'élaboration des propositions. Selon Marc Baum, la Coordination nationale (Nako), l'organe suprême du parti chez déi Lénk, a mis en place un "groupe de travail avec des représentants de toutes les sections" pour élaborer le programme électoral cadre. Déi gréng et le DP, pour prendre deux exemples, ont suivi une voie similaire. Chez les Vert·e·s, une première ébauche a été élaborée dans le cadre d'ateliers avec les représentant·e·s des communes du parti, puis retravaillée par le comité exécutif et envoyée aux membres en prévision d'un congrès. Chez les libéraux·ales, les membres ont pu participer à des ateliers thématiques dans le cadre d'un programme "FutureLab". Pour la paternité de son document, l'adr renvoie uniquement au comité exécutif et au comité national, où sont représentés, outre les députés, entre autres les présidents de district et l'organisation de jeunesse de l'adr. Au CSV, c'est le conseil national qui a "discuté et adopté" le programme électoral cadre. Dans cet organe sont représentés les comités nationaux et de district du parti, les député·e·s nationaux·ales et européen·ne·s ainsi que les représentant·e·s des organisations de base, en tout environ 160 membres du parti.

Le CSV se distingue de la foule. La secrétaire générale des chrétien·ne·s-sociaux·ales, Stéphanie Weydert, a confirmé au Journal ce que l'on peut lire sur le site web : le parti comprend le programme-cadre avant tout comme "une sorte de boîte à outils avec des idées" pour les sections locales, "qui reflètent le contexte national avec nos positions, avec des propositions concrètes que l'on peut mettre en œuvre dans sa commune". Les "éléments de programme", résumés sur 18 pages, ne sont disponibles qu'en langue luxembourgeoise.

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