Autonome dans la vie professionnelle: "Nous avons vraiment besoin de l'Atva"

Par Christian BlockLex Kleren Changer en allemand pour l'article original

L'Agence pour une transition vers une vie autonome (Atva) accompagne les jeunes à besoins spécifiques lors de leur passage de l'école à la vie professionnelle. L'équipe de direction explique en quoi consiste son travail dans cette interview - sa première depuis la création de l'instance il y a six ans.

L'Agence pour la transition vers une vie autonome (Atva) a été créée en septembre 2018. Pourtant, elle ne devait pas s'appeler ainsi. Parce que le Service national de la jeunesse (SNJ) avait créé un an plus tôt un département dédié à la transition vers la "vie active", l'Atva a été rebaptisée au pied levé.

Mais dans la loi de 2018, qui a également donné naissance aux huit centres de compétences psychopédagogiques spécialisés, l'Atva est bel et bien désignée comme une instance d'accompagnement vers la "vie active". "C'est l'autonomie dont a besoin un jeune à besoins spécifiques pour entrer sur le marché du travail", explique son directeur Paul Feitler, qui a répondu aux questions du Journal avec la coordinatrice de la direction Michèle Schmitz. Il s'agit de leur première interview en près de six ans.

Lëtzebuerger Journal : À qui s'adresse l'offre de l'agence ?

Paul Feitler : Notre public cible est constitué de jeunes qui sont pris en charge par un centre de compétences en psychopédagogie spécialisée et qui ont besoin d'une aide supplémentaire. Cela signifie que nous ne sommes pas là pour tous les jeunes ayant besoin d'un soutien particulier, car nous ne pourrions pas le supporter. La plupart des jeunes adultes que nous accompagnons actuellement sont pris en charge par le centre de compétence pour le développement intellectuel (CDI) (déficience du développement mental, ndlr), suivi de près par le centre pour enfants et adolescents atteints de troubles du spectre autistique (CTSA) et le centre pour le développement de l'apprentissage Grande-Duchesse Marie-Thérèse (troubles ou déficiences de l'apprentissage/de l'attention, ndlr).

Cependant, nous sommes aussi un service ressource où tout le monde peut se présenter. Il peut s'agir de professionnels du secteur socio-éducatif ou d'employeurs. Mais ce sont surtout des parents.

Des parents qui demandent conseil ?

PF : Nous avons beaucoup d'entretiens avec des parents à qui nous devons dire que nous ne pouvons pas, de par la loi, offrir un accompagnement individuel à leur enfant, mais que nous pouvons leur donner des conseils.

J'attache beaucoup d'importance à ce point, surtout lorsque les parents appellent : ils doivent être entendus. Certaines choses peuvent être clarifiées par téléphone, mais en principe, nous prenons rendez-vous, nous prenons le temps de discuter et d'écouter les difficultés ou l'essence de la demande. Ensuite, nous réfléchissons ensemble à la direction à prendre.

Nous allons continuer à développer cet aspect à l'avenir. Nous sommes aujourd'hui une équipe de douze personnes, dont deux travaillent dans l'administration et nous deux à la direction. Nous ne sommes donc pas si nombreux à travailler concrètement avec les jeunes adultes. En supposant que nous soyons compétents pour tout le pays, nous ne pouvons pas offrir un suivi individuel à chacun. L'aspect général de l'orientation est donc au moins aussi important et le sera encore plus à l'avenir.

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