J’ai deux mots à vous rire - Noms de non !

Selon plusieurs observateurs, le dirigeant indien Narendra Modi, qui, comme c’est la mode un peu partout sur la planète, est nationaliste et plus versé dans l’autoritarisme que dans le culte des valeurs démocratiques, souhaite changer le nom de son pays. L’Inde deviendrait bientôt le Baraht, non le Barhat, non le Barath, zut, le Bharat. Voilà, le Bharat. Il faut savoir bien placer le H. Ça promet dans les rédactions où par mesure d’économie, on laisse des stagiaires tenir la baraque ! Les habitants du grand pays Inde devenu Bharat deviendraient donc des Bharatins ? C’est dommage. Bharatin c’est péjoratif. Alors qu’Indien valait mieux que deux tu l’auras.

Si j’étais Narendra Modi, j’aurais plutôt rebaptisé mon pays la Turquie. Parce que Turquie, ça ressemble à Turkey, or quand on pense turkey, on pense dinde. Et quand on pense dinde il est vaguement question d’Inde. Enfin, peut-être. En tout cas, on ne peut pas en vouloir au dirigeant indien de souhaiter un autre nom pour son pays. Plusieurs pays ont déjà par le passé changé de nom. Ainsi, la Haute-Volta, pour rompre avec le passé colonial, et espérer en finir avec l’ingérence française a choisi en 1984 de devenir le Burkina Faso. Le jeune dirigeant du pays, Thomas Sankara, n’a survécu que quatre années à ce changement de nom, assassiné qu’il fut en 1987. Mais d’autres états ont été rebaptisés avant et après le Burkina Faso. C’est dès en 1972 que Ceylan est devenu la République Démocratique Socialiste du Sri Lanka. En 1997, le Zaïre est devenu la République Démocratique du Congo. Plus récemment, la Birmanie a choisi de s’appeler la République de l’Union de Myanmar et il y a peu, la Macédoine, qui avait été obligée par la Grèce de s’appeler Former Yougoslavian Republic of Macedonia (Fyrom) a pu prendre le nom plus simple de Macédoine du Nord.