J'ai deux mots à vous rire - Saint-Barthélémy, criez pour nous

Von Claude Frisoni Für Originaltext auf Französisch umschalten

Malgré les fortes chaleurs, notre chroniqueur est remonté jusqu’aux événements tragiques de la Saint-Barthélémy.

Le 24 août, c’est la Saint-Barthélemy. Je sais, pour un mécréant, je suis très au fait des journées consacrées aux saints et martyrs. Les célébrer avec frénésie, c'est même, parmi tous les marronniers, une faiblesse que je m’autorise souvent. C’est que, parlant de faiblesse, j’ai un faible pour les saints. Les saints à auréoles, les seins à aréoles et l’essaim à alvéoles. Mais parmi tous ceux-là, Saint-Barthélémy est plus remarquable encore que les autres. D’abord, tout en étant cité parmi les apôtres, on ne lui connaît aucune action retentissante à l’époque des aventures de la bande des treize. Certains l’appellent Nathanaël, ce qui ne sonne pas très catholique. Mais la Saint-Barthélémy est célèbre pour d’autres raisons que l’un ou l’autre exploit méconnu du martyre auquel elle doit son nom. Pour les touristes fortunés, c’est le nom d’une île des Caraïbes. Pour les Luxembourgeois, c’est la date du début de la Schueberfouer, enfin en principe, car la tradition n’est pas toujours respectée pour des raisons bassement opportunistes. Et pour les Français, catholiques et protestants, c’est le souvenir d’une date inscrite en rouge sang dans l’histoire du pays. Car tous les écoliers de la république apprennent avec horreur que le soir même du 23 août 1572, le roi aurait tenu une réunion avec ses conseillers (le "conseil étroit") pour décider de la conduite à suivre. C'est très probablement ce conseil qui décida de procéder à une "justice extraordinaire" et d'éliminer les chefs protestants. Il se serait agi d'assassiner les capitaines de guerre protestants tout en décidant d'épargner les jeunes princes du sang, à savoir le roi de Navarre et le prince de Condé.

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