J’ai deux mots à vous rire - L’ibère nation estivale

Durant des semaines, tous les médias mainstream l’avaient répété, expliqué, certifié… l’extrême droite allait diriger l’Espagne dès après des élections législatives organisées en plein été. Tout d’abord, les spécialistes spécialisés dans leur spécialité avaient déploré ce scrutin proposé aux électeurs en plein été, ce qui allait forcément provoquer des records d’abstention. Un peu spéciaux, nos amis spécialistes… En effet, non seulement la date estivale n’a pas fait grimper le taux d’abstention, mais avec 70% de participation, ces élections ont connu une affluence de 5 points supérieure aux précédentes législatives de 2019. Même la canicule, même les feux de forêt, même le matraquage incessant des médias affirmant que ça ne valait pas la peine de se déplacer puisque tout était plié de toute façon, la droite et l’extrême droite étant sûres de leur triomphe… n’ont pas dissuadé les Espagnol·e·s de se déplacer jusqu’aux bureaux de vote.

Quant aux résultats, ils n’ont pas non plus donné raison aux voyants extralucides des instituts de sondage. Car le tsunami promis n’a pas eu lieu et le parti néo-franquiste, annoncé grand vainqueur dès avant la compétition, a finalement perdu plus d’un tiers de ses sièges après dépouillement. Ce qui s’appelle en langage politiquement scientifique ou scientifiquement politique : une sévère branlée, une méchante dérouillée, une fatale déculottée, ou encore en langage propre sur lui, une terrible défaite.

Les chaînes proches de l’idéologie nauséabonde de ce groupe nostalgique du Caudillo, notamment en France ou Bolloré fait trop souvent la loi, n’ont pas beaucoup disserté sur cette dégringolade des fachos, se contentant de reconnaître que Vox « avait eu un résultat moins bon que prévu ». Moins bon pour dire beaucoup plus mauvais, c’est ce qu’on appelle un euphémisme.