J’ai deux mots à vous rire - TikTok pour les toctocs
Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar
Notre chroniqueur se demande quelle est la part de l’hérédité dans la stupidité.
En principe, quand on évoque le canton de Vaud, on est submergé d’images bucoliques bondissant du lac Léman aux sommets alpins en passant par de verts pâturages suisses où des vaches du même métal paissent paisiblement. Il est bien normal que les ruminants paissent en paix. Car c’est bien connu, il ne saurait y avoir de canton de Vaud et donc de veaux, sans vaches. Et l’herbe grasse des versants exposés de cette région montagneuse fait que rien ne vaut les veaux du Vaud.
C’est pourtant une réalité bien moins champêtre qui a fait parler du canton ces temps-ci. Les autorités de Lausanne ont en effet dû alerter contre un challenge TikTok particulièrement dangereux. Dans un communiqué officiel ce 30 janvier 2025, le canton de Vaud met en garde sur les dangers d'un abus de paracétamol, "qui peut entraîner la mort dans les cas les plus graves".
Le défi promu sur TikTok incite les ados à ingurgiter des doses massives de paracétamol. Et de battre des records de stupidité. C’est, sans surprise, un adolescent américain qui est mort le premier, victime de cette débilité.
Il n’y a, fort heureusement pas eu de victimes en Suisse, mais les autorités ont préféré prendre les devants, au motif bien raisonnable qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Les Belges ont également vivement réagi. Et le centre anti-poison Antigifcentrum, en Belgique, insiste donc : "Nous encourageons vivement les parents et les établissements scolaires à sensibiliser les jeunes aux dangers de cette pratique."
En France, aucun avertissement n’a encore été diffusé par les autorités médicales. Mais tout le monde y est occupé à chercher une majorité à la Chambre, un sens aux discours de Bayrou, une raison de ne pas interner Macron, un candidat bien blanc pour participer à l’Eurovision, un exorcisme pour ne pas laisser le maréchal Pétain ressusciter, un moyen d’empêcher Hanouna d’entrer à l’Académie Française.
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