J’ai deux mots à vous rire - Sommeil couchant

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Soucieux du bien-être de ses semblables, notre chroniqueur a exploré les bienfaits de l’art difficile de ne rien faire.

Parmi les nombreuses pétitions déposées à la Chambre des députés, dans le cadre de ce magnifique exercice de démocratie participative inauguré en 2013, dont bien des pays – suivez mon regard – pourraient s’inspirer, il en est de plus graves que d’autres. Ainsi, j’avais applaudi à celle qui demandait l’attribution d’un jour de congé pour perte d’un animal de compagnie. Je sais combien la mort d’une bête peut traumatiser son propriétaire, je le sais pour en voir moi-même souffert dans le passé et je soutenais cette idée de tout mon cœur. J’avais aussitôt décidé de me lancer dans l’élevage des poissons rouges, afin de pouvoir revendre ces petites bêtes à des personnes à la recherche de jours de congés gratuits. Avec 300 poissons rouges dans un aquarium, assez de cruauté pour en occire un quasiment chaque jour, il aurait été possible de ne plus travailler du tout.

Inutile d’essayer de me convaincre que, comme disait la chanson « le travail, c’est la santé », j’ai vérifié l’étymologie du mot et c’est consternant ! Travail viendrait du latin tripalium, qui désignait un instrument de torture. D’aucuns remettent en cause cette origine, en étant bien incapables d’en trouver une autre, crédible. Car, comment expliquer que le même mot « travail », serve également à désigner les instruments de contention des chevaux et la phase de contractions précédant un accouchement ? Dans ces deux cas, le travail, s’il n’est pas synonyme de torture, l’est bien de souffrance et de douleur.

Bref, chercher à moins travailler peut être une noble quête. Il existe, paraît-il, un proverbe, du côté de la Moselle luxembourgeoise, qui énonce sagement « si tu travailles trop, tu n’as pas le temps de gagner de l’argent ».

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