J'ai deux mots à vous rire - Sois niais, pour guérir

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Depuis son laboratoire secret, notre chroniqueur curieux a découvert le principe de fonctionnement des placebos.

La Ministre des Finances du Grand-Duché vient de détailler le coût des mesures prises en 2020 et 2021 au Luxembourg pour lutter contre la pandémie. Et les chiffres donnent le vertige. Rapportés aux 634.730 habitants, les 3.281 milliards d’euros investis par le pays représentent 5.169 euros par résident. Ces chiffres ne concernent pas que l’achat des tests ou des vaccins et la prise en charge des malades, mais aussi toutes les mesures économiques comme le chômage partiel ou les différentes indemnisations.

Cependant, les seules dépenses sanitaires, notamment les dizaines de millions de tests et les millions de doses de vaccins constituent une part importante de ces sommes considérables. Inutile de dire que les laboratoires, fabricants et marchands de vaccins ou de tests ont fait des affaires mirobolantes. Mais peu importe, quand on aime on ne compte pas et la santé est un domaine très particulier de l’activité marchande. On dit qu’elle n’a pas de prix. Ce qui ne l‘empêche évidemment pas d’avoir un coût. Or, dans un monde régi par les lois de l’offre et la demande, il va de soi qu’un secteur vendant de l’espérance de vie échappe à toutes les habituelles considérations de mesure, d’économie, de sobriété ou de tempérance. « Mon Royaume pour un cheval » hurlait Richard III, ma fortune pour une guérison disent tous les humains, quel que soit le montant de leur fortune. Il ne se trouvera donc personne pour reprocher à quelque gouvernement que ce soit d’avoir été trop dispendieux pour faire face à cette fameuse pandémie.

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