J’ai deux mots à vous rire - Réseau sot si (s)ot

Moins de 7 mois après ma dernière punition infligée par Facebook, me voici à nouveau mis au ban du plus grand prétendu réseau social. La raison de cette infamie ? Avoir osé répondre à un quidam qui confondait les supporters du Real Madrid, verbalisés à Paris pour avoir déambulé sur les Champs Élysées vêtus d’un tee-shirt de leur club favori, avec les supporters de Liverpool, gazés et bousculés à Saint Denis pour avoir voulu entrer dans le Stade de France un jour de match : « Les Espagnols sont gnols alors que les Anglais sont laids ». La honte me submerge.

Comment ai-je bien pu prétendre que les Espagnols étaient gnols ? On ne peut pas demander à un algorithme de comprendre une vanne vaseuse mais on pourrait espérer de lui qu’il ne sanctionne pas ce qu’il n’entend pas. En fait, les Espagnols sont les seuls à être gnols, alors que les Anglais sont loin d’être les seuls à être laids. Car les Congolais, les Angolais, les Sénégalais, les Togolais souffrent du même handicap et même les Népalais malgré les apparences. C’est quand même moins grave que les Autrichiens, qui sont chiens ou les Algériens, les Salavadoriens, les Nigériens, les Libériens, les Equatoriens, les Ivoiriens et les Syriens, qui ne sont rien.

Sur Facebook, cette énumération m’aurait coûté 8 mois au moins de bannissement ! J’aurais beau rappeler que les Colombiens et les Gambiens sont bien, et les Portugais gais, la peine ne serait pas allégée. Essayer de fayoter en ajoutant que les Indiens valent mieux que deux tu l’auras n’aurait pas non plus suscité la clémence de l’algorithme, réputé pour sa sévérité et son caractère incorruptible. Cet épisode ô combien douloureux m’a conduit à imaginer une société régie par l’intelligence artificielle, une justice réglée par des algorithmes, une morale édictée par des machines mal programmées.