J’ai deux mots à vous rire - (Ob)tempérons

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Notre chroniqueur avait deux ans quand le premier rapport sur l’urgence climatique a été publié.

Le concept d’urgence est terriblement relatif. Même quand l’urgence concerne la survie de l’espèce humaine. Qu’on en juge. La première alerte concernant une augmentation de la température terrestre due aux gaz à effet de serre remonte à 1956 ! Putain, j’avais deux ans !  Cette année-là, le chercheur canadien Gilbert Plass publie plusieurs articles sur une possible augmentation de la température terrestre due aux émissions humaines de gaz à effet de serre. « Les derniers calculs montrent que si la teneur en dioxyde de carbone dans l’atmosphère doublait, la température à la surface de la terre augmenterait de 3,6°C », écrit-il dans « Le dioxyde de carbone et le climat ». Son alerte est tellement prise au sérieux qu’il faut 9 ans à la Maison Blanche pour réagir. En 1965 : La Maison Blanche s’inquiète enfin… Le président des États-Unis, Lyndon Johnson, commande à son comité consultatif scientifique un rapport sur le sujet. Le document met en garde le gouvernement contre la fonte rapide de l’Antarctique, l’élévation du niveau des mers, et des changements de températures que pourrait causer la hausse des émissions de CO2. Là, on se dit, c’est bon, le dossier est en de bonnes mains, ça va bouger.

Eh bien non. Alors, 5 ans plus tard, en 1971, dans un livre coordonné par le Massachusetts Institute of Technology, 30 spécialistes mondiaux du cycle du carbone et du climat affirment que : « Nous connaissons suffisamment le fonctionnement du climat et la construction des modèles climatiques pour reconnaître la possibilité d’un changement climatique d’origine humaine. » L’étude conclut qu’une « course contre la montre climatique » s’est engagée : « Nous espérons que le rythme des progrès de notre compréhension pourra suivre l’urgence croissante à agir avant que certaines forces dévastatrices ne soient mises en mouvement – des forces que nous pourrions être impuissants à inverser ».

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