J'ai deux mots à vous rire - Le show et l’effroi

C’est en 2022 que la Coupe du Monde de foot s’est déroulée au Qatar. En plein hiver pour éviter aux joueurs de mourir d’insolation. Mais malgré cette sage précaution, il a quand même fallu climatiser les stades pour que les spectateurs ne succombent pas aux températures torrides de l’hiver qatari.

Bien des scandales entouraient cette formidable compétition, inventés de toutes pièces par des ennemis du sport. Ainsi, un journal britannique, The Guardian publiait en 2019 une enquête concluant que 6.500 ouvriers migrants (Indiens, Pakistanais, Sri-Lankais, Bangladais., Népalais…) seraient morts depuis 2010 en construisant les infrastructures et les stades de football pour cette Coupe du monde. Comment croire de telles sornettes ? Heureusement, un haut responsable de l’organisation du Mondial, le charmant Hassan al-Thawadi avait rétabli la vérité en affirmant que seulement 400 ou 500 migrants étaient morts au travail lors de ces travaux pharaoniques. Bon, c’est tellement moins que ce que prétendait le journal que tout le monde s’est satisfait de ce chiffre, prouvant qu’il avait finalement fallu casser beaucoup moins d’oeufs que prévu pour faire cette gigantesque omelette.

Il a fallu bien de la mauvaise foi à des esprits chagrins pour s’étonner qu’on puisse présenter sans sourciller un chiffre à cent décès près, comme si la mort de cent personnes n’était qu’un détail sans importance. Enfin, il meurt chaque heure plus de 6.500 personnes dans le monde, donc il en disparaît cent en moins d’une minute. Oh, ça n’est rien une minute. On ne va pas chipoter pour une minute, quand même !

Quant à qualifier de pure folie écologique le fait de climatiser des stades de foot ou de faire jouer des matchs en décembre parce qu’il ne fait "que" 25 degrés au lieu des 42 relevés en juin, époque habituellement choisie pour cette fameuse coupe, c’est encore chercher la petite bête.

Le Qatar est un pays magique. Pas seulement s’agissant de sport. Ainsi, beaucoup ont affirmé que les chefs du mouvement terroriste Hamas étaient bien planqués dans des hôtels 5 étoiles à Doha, capitale de l’émirat. Et ça a été confirmé par de nombreux observateurs. Fort bien. Comment expliquer dès lors que l’armée israélienne qui a bombardé sans réserve tout ce qui pouvait être susceptible d’avoir vu passer un membre du Hamas à moins de 200 kilomètres, n’a pas lâché ne serait-ce qu’une bombinette sur la capitale qatarie ? C’est bien simple : parce que le Qatar est magique.

Certains prétendent que ce caractère magique est provoqué par ce qui est contenu dans le sous-sol du pays. C’est bien possible, car non loin du Qatar, un autre pays bénéficie de la même magie. Peut-être même plus encore que le Qatar. Ce pays chanceux, c’est l’Arabie Saoudite.