Notre chroniqueur amoureux du vélo a découvert le rôle méconnu de la bicyclette dans l’émancipation de la femme.
Un passionnant ouvrage vient rappeler combien les sexes n’ont pas été, historiquement, égaux devant l’usage du vélo (ou d’ailleurs de la bicyclette). En effet, Dans son livre Prendre la route – Une histoire du voyage à vélo, le géographe et écrivain Alexandre Schiratti raconte le long chemin qu'a dû parcourir le sexe féminin pour faire du deux-roues un vecteur d'émancipation. Et son récit est à bien des égards tout à fait surprenant. On apprend d’abord qu’à la fin du 19e siècle, les femmes qui avaient l’audace de se déplacer sur un de ces engins symboles de modernité étaient victimes de deux sortes de critiques de la part des conservateurs.
Pour les uns, l’usage de la bicyclette risquait de provoquer sur elles des sensations suscpetibles de les écarter du droit chemin. « Depuis longtemps déjà, on écrit que les mouvements des cuisses à bicyclette provoquaient des frottements, des frictions des lèvres et du clitoris et amenaient la femme à des pratiques vicieuses », décrit le docteur O'Followell dans Bicyclette et organes génitaux (1900). Les supposés plaisirs érotiques provoqués par le vélo portaient même un nom : la cyclomanie, ainsi décrite par ses détracteurs : « La cyclomanie, en dehors de ses périls ordinaires, comporte pour les femmes les mêmes inconvénients que la machine à coudre. Elle amène les mêmes effervescences, les mêmes surexcitations lubriques, les mêmes accès de folie sensuelle.»
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