J’ai deux mots à vous rire - Béni tôt, maudit trop tard

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Les résultats électoraux récents incitent Frisoni à se trouver des origines honorables.

La mauvaise foi peut souvent venir au secours de la mauvaise conscience. Ainsi, je me vante de mes origines italiennes quand on évoque Da Vinci ou Verdi, Fellini ou Nino Rota. Et si la Squadra Azzura est éliminée des qualifications pour la Coupe du Monde au Qatar, je prétends sans faiblir et sans rougir que c’est une manière élégante et efficace de boycotter cette honteuse mascarade. Mascarade qui déshonorera les vaincus et les vainqueurs, seuls les absents auront eu raison. Quand un match oppose les Italiens aux Français, ailleurs qu’au Qatar ça va de soi, je suis toujours sûr d’être du côté du gagnant, car grâce à cette merveilleuse mauvaise foi, je revendique des origines italiennes en cas de victoire des uns, ou françaises en cas de victoire des autres. Comme dirait un étudiant en médecine, la mauvaise foi permet de survivre quand tout n’est pas si rose. Mes origines italiennes m’ont aussi servi à justifier la composition de ma cave, majoritairement composée d’Appasimenti des Pouilles, de Barolo, de Primitivo di Manduria, d’Amarone… à tel point que même les bouteilles de Pessac-Léognan et de Pécharmant font la tronche en se trouvant minoritaires. Bref, je suis d’origine ritale quand ça m’arrange et franchouillard de souche quand c’est flatteur. Il m’arrive aussi, en cas de mauvaise actualité et de honte franco-italienne, de revendiquer une luxembourgeoisité affective. Ce fut le cas dimanche, quand les Rout Leiwen ont gagné, eux, contrairement à certains…

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