
Notre chroniqueur a trouvé bien du charme au Festival des migrations.
Un des événements les plus courus s‘est déroulé ce week-end au Kirchberg. Le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté. Une foule incroyablement nombreuse se pressait autour des quelque 400 stands installés dans les halls de Luxexpo, parmi les arômes de spécialités gastronomiques exotiques, les chants et les musiques du monde, les livres et les publications d’associations militantes ou folkloriques, officielles ou populaires. Une ambiance formidablement conviviale, joyeuse et bruyante, bon enfant et éminemment sympathique enchante tous ceux qui déambulent dans les allées de cette manifestation.
Il y a cependant un bémol. Parmi les milliers de visiteurs ou d’animateurs… eh bien… beaucoup d’étrangers. Beaucoup, beaucoup. Vraiment beaucoup… Tellement que n’importe quel médecin déconseillerait vivement la fréquentation de ce festival à Le Pen, Retailleau, Orban, Trump, Meloni, De Wewer, Wilders, Akesson… lesquels ne survivraient pas plus que quelques secondes à une telle promiscuité. D’ailleurs, si les partis politiques luxembourgeois ne manquent jamais ce rendez-vous annuel, au point de squatter un peu trop la scène et le micro, il en est un dont on pourrait chercher en vain la présence sur place. L’ADR a su éviter la crise cardiaque à ses militants en évitant soigneusement de traîner dans les parages…
C’est que, comme le précisait Pierre Desproges, "les chiffres sont accablants. Dans le monde, le nombre d’étrangers ne cesse de croitre." On prête aussi à Gaston Thorn la révélation d’une surprenante réalité : "Plus le pays est petit, plus l’étranger est grand." Il semblerait que le Luxembourg ait trouvé une parade efficace : en accueillant des gens de ce grand étranger, il le rend plus petit et, par effet des vases communicants, devient lui-même plus grand. D’où le nom de Grand-Duché, évidemment.
On observera que le mot étranger doit être correctement orthographié pour éviter de regrettables méprises. Car si on voulait absolument y incorporer le L qui désigne le Luxembourg sur les plaques d’immatriculation, le mot "étranger" deviendrait "étrangler". Et, sauf selon les xénophobes de service, étranger n’a rien à voir avec étrangler. Bien qu’étranger ait beaucoup à voir avec "être anglais". Mais être anglais n’a rien de commun avec étranger. Sauf pour un certain Jack l’éventreur, dont rien ne dit qu’il fut étrangleur, ni même anglais d’ailleurs puisque son identité reste mystérieuse. Il faut cependant reconnaître que l’amiral Nelson, dont les Français n’ont toujours pas compris pourquoi il a fait de la défaite de Trafalgar le nom d’un square fameux, était manchot. Et anglais. Et il ne doit pas être facile d’être anglais d’une seule main.
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