Soixante ans après la première vague migratoire du Portugal, les étudiant·e·s lusophones continuent de faire face à des obstacles. Quels sont leurs vécus, les causes de ces défis et les solutions envisageables ?
Cet article est mis à ta disposition gratuitement. Si tu veux soutenir notre équipe et le journalisme de qualité, abonne-toi maintenant.
Le Luxembourg a été le témoin de plusieurs vagues d'immigration qui ont eu un impact significatif sur son paysage socio-démographique. La première impliquait la communauté italienne à la fin du 18ème siècle, suivie par la première vague portugaise dans les années 1960, restée relativement constante depuis. Les mouvements migratoires ne se sont pas arrêtés là, et des communautés étrangères continuent à s'établir dans le pays. Le fardeau porté par ces premières générations se reflète directement dans l'expérience de leurs enfants, souvent confronté·e·s à l'intégration dans un système scolaire différent de celui auquel ils·elles sont habitué·e·s, alourdi en raison de la complexité linguistique du pays.
Les chances de réussite à l'école pour un·e primo-arrivant·e sont bien plus faibles qu'un·e enfant natif·ve du pays d'accueil, surtout au Luxembourg avec sa diversité linguistique et ses niveaux scolaires variés. Le rapport de l’Observatoire national de la qualité scolaires (ONQS) de 2022 sur les orientations pour une réduction de l’impact des inégalités d’origine sociale dans le système éducatif note : "Il peut être retenu avec une certaine constance que le Luxembourg fait partie des pays avec une forte stratification de la population scolaire et une forte ségrégation au sein du système scolaire." En termes de nationalité, un rapport du Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT), établit que les élèves portugais·es représentent la majorité de ceux·celles en retard scolaire, avec un taux total de 37,1% pour l'année scolaire 2019/2020. Un taux particulièrement élevé comparé aux autres nationalités.
La suite de cet article est gratuite
Elle est disponible pour les utilisateur·rice·s abonné·e·s à la newsletter, qui est envoyée deux fois par semaine, et ayant un compte Journal.
As-tu déjà un compte ?
Connecte-toi