Jeune et belle

Par Natalia PiknaMisch PautschLex Kleren Changer en anglais pour l'article original

"Visage Instagram", "Filler", "Fils tenseurs". Ces termes font désormais partie de notre vie. Que la cause soit à chercher dans les réseaux sociaux ou dans une plus grande accessibilité, la popularité des interventions esthétiques, des moins invasives aux plus invasives, est indéniable. Quand est-ce trop et pourquoi les femmes subissent-elles toujours la plus grande pression pour avoir une apparence parfaite?

Le Dr Ramin Assassi, spécialiste en chirurgie plastique et esthétique, exerce depuis dix ans au Luxembourg et a constaté durant cette période une augmentation exponentielle de la demande en chirurgie esthétique. "Chaque année, il y a plus de demandes et l'âge des patients qui viennent nous voir diminue", explique-t-il. Avec d'autres collègues, il cite le travail à domicile comme l'une des causes. En effet, ce dernier explique que cela permet au patient de bénéficier d'une phase de guérison complète. Le Dr Christian De Greef – président de la Société Luxembourgeoise de Chirurgie Plastique et spécialiste en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique – fait également remarquer que nous avons passé beaucoup de temps à nous regarder à travers de minuscules caméras qui ne sont pas toujours flatteuses. Globalement, la demande a explosé après le confinement.

Une popularité en hausse

L'augmentation de la demande ces dernières années est également liée au développement d'une plus grande variété de substances et de procédures à la disposition des patient·e·s. Auparavant, il n'y avait que des interventions chirurgicales, mais aujourd'hui il existe de nombreux produits différents qui répondent à différents souhaits", explique Dr Assassi, qui estime que le nombre de patient·e·s qui subissent une intervention chirurgicale et ceux·celles qui optent pour des procédures plus "légères", comme les injections, est d'environ 50/50. Toutefois, il existe également une interaction entre les deux procédures. Ainsi, certain·e·s patient·e·s commencent par un petit embellissement, puis font des expériences positives et osent se lancer dans des interventions plus invasives. D'autres peuvent remarquer que l'effet d'une intervention moins invasive ne dure pas aussi longtemps. "Nous avons des femmes qui viennent pour une intervention chirurgicale et qui veulent ensuite terminer l'intervention avec de l'acide hyaluronique. D'autres viennent d'abord pour des injections, puis elles se disent : 'J'ai déjà dépensé beaucoup d'argent, n'est-il pas temps de faire quelque chose de plus agressif?'", explique Dr De Greef.

Comme c'est souvent le cas lorsque ces services deviennent de plus en plus populaires, des escrocs et des alternatives moins chères apparaissent. Tous les médecins spécialisés en chirurgie plastique mettent en garde contre le fait que de telles interventions sont réalisées par des médecins qui ne sont pas spécialisés dans ce domaine ou, pire encore, par des non-médecins. Il n'est certes pas illégal pour un médecin comme un dentiste ou un ORL de pratiquer de telles interventions après avoir obtenu une certification pour les fillers, par exemple, mais "cette personne n'aura jamais la même compréhension de l'anatomie qu'un chirurgien", explique le Dr De Greef. Il ajoute que certain·e·s cherchent des alternatives moins chères auprès d'esthéticiennes qui parviennent d'une manière ou d'une autre à obtenir les injections. Cela est extrêmement dangereux et peut entraîner des complications telles que des nécroses cutanées ou des défigurations.

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