J'ai deux mots à vous rire - A quels saints se vouer ?

Souvent confondue avec la Fête des Morts célébrée le 2 novembre, la Toussaint est la fête de tous les saints. Connus ou inconnus. C’est la Saint Toussaint, en quelque sorte. Elle ne donne lieu qu’à quelques achats de pots de chrysanthèmes, ce qui est peu comparé aux dépenses provoquées par les autres fêtes du calendrier. C’est pourquoi les Américains y ont collé Halloween, horrible machin sans queue ni tête, mais qui m’a couté une blinde en confiseries et friandises, racketté que j’ai été par les gosses du quartier. A la Toussaint, on devrait chanter et danser, faire ripaille et picoler, puisqu’il s’agit d’honorer les centaines de gentils saints qui prêtent leurs prénoms à chacun et chacune d’entre nous. Au lieu de ça, tout le monde fait une tête d’enterrement et s’habille de couleurs maussades et de grisaille humide. Drôle de façon de célébrer les saints ! Mais il importe, pour éviter toute confusion phonétique de savoir de quels saints il est question.

S’agit-il des saints à auréole, dont certains ont des noms sympathiques comme Saint-Emilion ou repoussants comme Sainte-Yorre ? Et parmi ces saints, doit-on compter les saintes ? Ces femmes, qui pour être représentées en saintes ne doivent surtout pas être enceintes ? Ou bien s’agit-il des seins à aréoles, célébrés à Saint-Tropez, quand ils ne sont ceints par aucun tissu, qu’ils soient en poire, en pomme ou en scoubidou bidou(rare) ? Ou encore d’essaims à alvéoles, dont la base ne saurait être que la bonne ville de Saint Mihel (55300) ? Les saints sont dans l’abbaye comme l’abeille est dans l’essaim, parait-il.