La chronique hebdomadaire de Claude Frisoni.
L’annonce récente d’un coup d’état en Birmanie a deux caractéristiques opposées. D’une part, ça ne devrait étonner personne, la pratique du putsch étant devenue une habitude dans le coin, d’autre part, ça devrait étonner tout le monde puisque la Birmanie n’existe plus depuis 1989. Et la capitale de cette Birmanie qui n’existe plus, n’est plus Rangoon mais Naypyidaw. Non pas qu’on ait changé le nom de Rangoon, mais les facétieux militaires, non contents de confisquer le pouvoir tous les quinze jours, prennent un malin plaisir à pourrir la vie des écoliers ou des participants à des quiz géographiques, en rendant les encyclopédies périmées et les connaissances obsolètes. C’est en 2005 que la junte militaire a décidé de créer une nouvelle capitale, pour un coût de 4 milliards de dollars. La ville a une superficie quatre fois supérieure à la ville de New York, des routes à 20 files de circulation et … quasiment pas d’habitants. C’est l’idéal. Pas d’habitants, donc pas d’opposants. Pas d’opposants, donc pas de manifestations. Pas de manifestations, donc pas de soucis. L’absence d’habitants à Naypyidaw a un autre avantage. On n’a pas besoin de connaître le gentilé du bled et d’essayer de prononcer un mot du genre de Naypyidawien.
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