J’ai deux mots à vous rire - Pour des communales peu communes

Par Claude Frisoni

Observateur attentif mais neutre, Claude Frisoni regrette le manque de fantaisie de la campagne électorale.

C’est donc dans moins de trois semaines que les électeurs vont décider de qui sera aux commandes de leurs villes et villages durant les six ans qui viennent. Si on ne peut que regretter que les résidents étrangers ne se soient pas inscrits plus nombreux pour voter ou même être élus, quelles que soient les raisons de cette trop faible mobilisation, on peut quand même se réjouir d’une campagne plutôt calme et bien élevée. Le Luxembourg apparaissant, face à ses grands voisins peu disciplinés, comme un exemple de pondération et de bienséance. Ici, même ceux qui sont situés à l’extrême droite de l’échiquier ne font pas beaucoup plus peur ou honte que ceux qui sont censés être au centre droit de l’autre côté de la frontière.

Mais la modération ambiante a peut-être d’autres causes. Le sentiment de devoir à tout prix éviter les dérapages incontrôlés. Un peu comme si les acteurs de cet épisode intermédiaire se savaient observés et s’employaient à ne pas perdre trop de crédibilité avant la vraie finale prévue pour l’automne prochain.

En réalité, ce scrutin communal organisé quelques mois avant les législatives, c’est une sorte de répétition générale. On teste les candidats, on compare les coalitions, on éprouve les programmes, on essaye les slogans… Enfin, concernant les slogans, pas trop quand même. Sans doute pour ne pas griller des cartouches avant l’épreuve reine d’octobre prochain, les créatifs des agences ne se sont pas vraiment foulés et les directeurs de campagnes ne se sont pas réellement mouillés. C’est dommage car, il y avait sûrement matière…

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