J’ai deux mots à vous rire - À part peut-être…

Par Claude Frisoni

Claude Frisoni constate que Miss Maggy a bien de la concurrence.

Alice Weidel, leader du mouvement d’extrême droite allemand, est une femme. La cheffe du gouvernement italien, par ailleurs cheffe du mouvement d’extrême droite italien Fratelli d’Italia, est une femme. Marine Le Pen, leader du Rassemblement national et présidente du groupe du RN à l’Assemblée nationale française est une femme. Pour résumer, disons qu’en Allemagne les néo-nazis, en Italie les néo-fascistes et en France les héritiers de Pétain sont dirigés par des femmes.

Il y a comme un problème… Pour mémoire, du temps du Duce, idole de Meloni, les femmes n’avaient pas le droit d’adhérer au parti fasciste. Leur place était à la cuisine ou dans la chambre à coucher. Du temps d’Adolf Hitler, le rôle des femmes allemandes était de se consacrer au repos du guerrier. Les nazis les cantonnaient aux trois K : Kinder, Küche, Kirche. En France, pour le pétainisme, la place des femmes était à l’église ou au service des hommes de la famille.

D’ailleurs, de nos jours, Trump s’’est bien souvenu de ces attitudes sévèrement burnées et il vient de virer la cheffe de la marine américaine, Lisa Franchetti. Une femme commandant des hommes ? Et puis quoi encore ? Trump a vite compris qu’une telle situation ne pouvait être que la conséquence d’une forme d’extrémisme woke.

Alors, comment comprendre que trois femmes soient à la tête de trois partis héritiers de mouvements misogynes, antiféministes, réactionnaires et masculinistes ? D’ailleurs, on pourrait élargir encore la question. Comment des femmes peuvent-elles voter pour de tels mouvements ? Comment les Américaines, dont on se souvient qu’elles furent des militantes suffragettes radicales, ont-elles pu élire un type qui se vante de les "grabber by the pussy", qui tente de limiter voire supprimer le droit à l’avortement, qui est accusé de viol et d’agressions sexuelles… ? Comment les Italiennes, dont les mamans ou les grands-mamans firent la queue pour aller cracher sur le cadavre tête-bêche de Mussolini, ont-elles pu supporter Berlusconi et ses bunga-bunga puis voter pour Meloni, groupie ridicule du Duce ?

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